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L A K A N A L -A- L A- B O U L E- D 'O R

7 mars 2022

THANON-LAKANAL A LA BOULE D'OR ROMAN LYCÉE PENSIONNAT SCEAUX PARIS 1953 "François Montagnon" auteur-photographe Librinova 2016

ROMAN-LAKANAL A LA BOULE D'OR-François Montagnon auteur-Photographe-© 2019 FOM'SEL & Thanon Oδυσσεύς

Vous pouvez vous le procurer ici sur le site de l'Editeur LIBRINOVA

http://www.librinova.com/librairie/francois-montagnon/lakanal-a-la-boule-d-or

Au prix de 4,99 euros en format numérique

"La trace d’un père, de son enfance passée dans un pensionnat de garçons, LAKANAL, à partir de 1953 (Sceaux), nous suivons la vie avec les copains au milieu des dortoirs immenses, naufragés de divorcés, les évènements de 68, les nouvelles idées de Liberté".

FRANÇOIS MONTAGNON এর লেখা Lakanal à la Boule d'Or - ইবুক। আপনার

CAFÉ DE FLORE-28 MAI-2016© 2017 FOM'SEL & Thanon Oδυσσεύς

VERSION NUMÉRIQUE SUR

FNAC : http://recherche.fnac.com/ia4259890/FRANCOIS-MONTAGNON

ITUNES : https://itunes.apple.com/us/author/francois-montagnon/id1104247860?mt=11

AMAZON FRANCE : https://www.amazon.fr/Lakanal-Boule-dOr-FRAN%C3%87OIS-MONTAGNON-ebook/dp/B01E978E70

GALLIMARD MONTREAL(DOLLARS) QUÉBEC:http://gallimardmontreal.com/catalogue/livre/lakanal-a-la-boule-d-or-montagnon-francois-9791026205036

DECITRE : http://www.decitre.fr/ebooks/lakanal-a-la-boule-d-or-9791026205036_9791026205036_10.html

ARCHAMBAULT QUÉBEC : http://www.archambault.ca/qmi/jump/product/JLI16834403-fr

 

Ma biographie

Historien d’art formé à l'université Paris-Sorbonne, Auteur-Photographe marcheur-rêveur lunaire depuis l'enfance, François Montagnon s’investit dans les Nouvelles Technologie d'Information et de Communication puis en Didactique du Français Langue Étrangère.

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La langue française est si précieuse qu'il attendra des années de maturité avant de publier à sa façon, pour se préserver du "mainstream" de la réflexion du moment.
Il expose, écrit sur le web, et publie des Photographies et Reportages d’auteur.

 

 

 

Lakanal Collège-Lycée

 

 

lyceekanal07redux

Ailes des Collégiens

lakanal-FM-© 2016 FOM'SEL & Thanon-Oδυσσεύς

04-françois montagnon-LAKANAL-2016 redux

 

08-Solitude Nostalgique Lakanal-cour-2016 redux

Cour des Lycéens et Prépa- Véto

 

09-Cour-dortoirs des PenscosDans la cour au-dessous des dortoirs de l'internat

 

dortoirs

 

lakanal 1953-1954-internet1953-1954

lakanal 1956-1957-intenet1956-1957

lakanal 1956-1957-internet

classelakanal01 retouche-reduxSeconde-1958-1959

classe-capello-1960 retoucheAnnée de Première-1959 Maître Capellov-Bernard 2e rang en partant du haut de gauche à droite le quatrième aux cotés de Philippe Leclercs.

bernard allemagneCORRESPONDANTREDUXAllemagne correspondants

Lakanal-classe 1959006 retoucheAnnée de Terminale Science-Ex- 1960-1961-au centre-7e 2e rangs de haut en bas, de gche à dte.

bernard equipe foot001 copieEquipe de Football du Lycée Lakanal dans le Parc de Sceaux sous les marronniers

 

lycee-Lakanal-FRISE DU PARLOIR-REDUXFresque du parloir

03-Escalier-refectoire-Lakanal-2016 copie

Vers le réfectoire accès par le chemin des Internes venant du Dortoir le matin

REFECTOIRE-PREMIÈRE COUR

Réfectoire et toilettes par la cour extérieure

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NEBRASKA-Bruce Springsteen-Parfois la vie n'y était pas drôle.

 

NOTES LAKANAL

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bernard dos equipe foot002 copie

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Fetlesamis

François Montagnon auteur et fils du copain "nanard" et philippe Leclercs ancien Pensco

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Les externes et internes des années 1953.

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Julien fût aussi un ancien élève de ce Collège-Lycée de Garçons seulement, mais en Externe et joueur de poker avec ses ainés comme "nanard" au bridge-Bac 61 contre Bac 65 dans le café d'à côté.

JULIEN CLERC LAKANAL EXTERNAT

 

 Bourg-La-Reine-Julien Clerc

J'étais chanteur dans un groupe
Qui faisait toutes mes chansons en anglais
On s'est connu un lundi
Après-midi au parc de Sceaux
Dans l'allée tout au bord du Grand Canal
A deux pas de Lakanal

Tu étais encore lycéenne
Chez les soeurs a Bourg-La-Reine
Hauts de Seine
Tu m'as aussitôt reconnu
Moi le chanteur du "Lost Garden"
Sous les grands marronniers
Assis tout seul je chantais aux poissons rouges

Et chaque nuit qui viendra
Et sous les marronniers glacés
Je chanterai seul tout seul
Et lundi après-midi
Pour tous les oiseaux transis
Du parc de Sceaux

 https://www.youtube.com/watch?v=-SpsPH91GSg

 

Un film japonais s'est inspiré du lycée Lakanal Code LYOKO http://www.codelyoko.fr/

L'association des anciens élèves, historique :https://aaaellk.jimdo.com/l-association/l-historique/

 

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1 janvier 2021

INTRODUCTION: Un Célinien avant tout : Les mots, le verbe le Style dans son grand Intérieur

 villafanfan bernard lisant Tintin du mercredi

 

 

Que tout a passé si vite ! Bon anniversaire Bernard ce 10 mars 2016

,Ronde sur la terre ronde, Branduardi

FRANÇOIS MARINIERE134 RETOUCHE REDUX

Puisque la vie est une Ode à la beauté bagage paternel, j'aime Les belles passantes de Brassens -Pour cette belle voisine, aux traits aussi fins qu'une petite poupée de porcelaine, une inconnue-Merci à ces passantes merveilleuses qui m'ont émues pour mon éternité et que je revois encore par le coeur, de leur beauté inaccessible, saisit au naturel, celle-ci sommeillait légèrement le sourire et le visage tourné vers moi les yeux bleus mi-clos, se laissait observer à quelques centimètres, le temps s'arrête... Toutes ces fleurs rencontrées de par le monde, j'aime leur liberté de porter leurs sentiments où elles le veulent. Je n’aurai jamais osé imaginer avant de connaître ces émotions là. Le poète est drapé du drame.-Merci aux femmes mystérieuses.

Il faut croire que mon stock d'amour pour les Vénus dépassait l’orgueil de recevoir celui des autres, et de je ne sais quelle descendance.

Sur le fronton que Paul Gauguin avait gravé à l’entrée de sa cabane en bois précieux à Hiva-Oa

« soyez amoureuses et vous serez heureuses » François Octobre 2015

, Les passantes

Introduction

je m'appelle François, je suis le fils de Bernard Montagnon (Paris XVe 1942-2013-Tarbes) qui fut élève à LAKANAL de 1953 à 1961, jusqu'au Baccalauréat Science Ex, autant dire que les Penscus l'eurent haut la main et sans forcer. Il n'est pas un jour de sa vie , ou il n'évoqua un souvenir de l'époque de ce "Bahut", de ses copains de chambrée, Phil, Clicli, Zem, Platone, Mam, Chazot, Vautrain, pt'it Ben, Grand Ben, nanard,  Maitre Capello...tant de surnoms. Elève plutôt remarquable dans toutes les matières, mais aussi en  Football ce qui était bien pour se faire respecter dans un Pensionnat de garçon, durant huit années 5 jours sur 7 sans compter les colles du jeudi et les dimanches retenus (Lait Neslé en travers les grilles). Observateur aiguisé, il sut jouer de la diplomatie pour être a son aise dans ce monde si particulier et clos sur lui même. Et l'excellence de son enseignement le mis toujours intellectuellement devant les autres de quelques décimètres toute son existence. Après nous avoir fait le coup de la cloche de bois un mercredi aux aurores, jour de congé, il n’a quasiment de sa carrière jamais été absent en cours, uniquement pour les grèves et défilés à Paris, le coup de téléphone le plus rude de mon existence, un Uppercut à l’estomac et puis la voix de ma mère, bien sonné.

clauud bolling, boogie-woogie

Claude Bolling, Boogie Woogie 3/4 6/8

 Bernard ne s'intéressait pas qu'à sa famille immédiate ses enfants et sa femme, il était capable de dépasser ce microcosme, il fallait en accepter cette liberté en échange d'une grande richesse de centres d'intérêts et d'univers, il avait un certain recul sur son statut de père, acceptait que l'on soit critiqué par ses amis, ne nous défendait pas au-delà du raisonnable, et toute discussion était digne de s'écharper, sans jamais refuser une opinion si extrême soit elle, ce n'est pas, "on peut tout dire", mais plutôt tout débat est justifiable pour peu que l'on ait quelques vagues arguments, on devient propriétaire d'une opinion, il n'était pas là pour abonder, acceptait d'y être opposé sans représailles ni critiques ouvertes, ni fiels, ni revanche. Beaucoup de ses amis étaient radicalement différents à mon caractère par exemple (la grosse blague, foot, alcool...), seule sa présence permettait de faire un pont, dans la vie réelle d'aujourd'hui je pense qu'ils n'iraient pas vers moi, certains même m'ignoraient royalement, comme si nous n'existions pas à leurs yeux, pas au niveau selon eux, nous nous voyions les petits privilèges accordés à cette sorte de cour d'admirateurs du joyeux drille, tout heureux de bénéficier de sa lumière, qui semblaient se disputer au Prince, c'était leur Bernard, un esprit évolué, il n'était pas naïf mais n'avait aucune espèce de volonté de se mettre en valeur, ça lui tombait dessus comme un aimant et n'importe où n'importe quand (tout le temps), merci de nous permettre une belle observation de plateforme Balzacienne si Liliputiens que nous fûmes, nous regardions tout ce monde contenu dans "La Comédie Humaine" sa Bible -qu'il avait lu par ailleurs aussi comme les grands livres religieux par curiosité intellectuelle, mais vraiment lamentable, rien à trouver la dedans, pesanteur de pensée immobilisée, statique, pathétique tant de gens tombaient dans ce piège faussement littéraire, ce ne sont même pas des références historiques, un calvaire et le style..., alors Homère oui c'est le raffinement de l'âme humaine, l'agilité de la pensée, la finesse et la créativité des personnages, une merveille- numéro une du maître Honoré De Balzac, il avait trouvé le génial Anagramme "LACHEZ ON ABORDE", reproduisant les dix-huit volumes de cuir noir de la collection, sur la tranche une lettre y était doré, en comptant les astérisques et tirets placés en évidence dans la bibliothèque devant tout le monde, mais très peut y prêtaient attention, c'est ça qui l'amusait, "les hommes sont lourds" disait L.F Céline https://www.youtube.com/watch?v=z3SmVS8nQx0, avec Pierre Dumayet pour la publication "d'un château l'autre" 1957, la Référence qu'il aimait à répéter, LFC s’explique sur son raffinement revendiqué "j'ai la finesse d'une chienne de traîneau, elle aboie pour annoncer le danger de la crevasse…", souvenir évoqué du passage Choiseul, sa mère y était Dentelière…pourtant c'était aussi du Bernard à 100%, tout y était inscrit noir sur blanc comme dans cette Comédie de Balzac, théâtre de l'existence, c'est de ça qu'il survivait de ces moments de joie intellectuelle, pas des apparentes causeries conviviales marquées par le sceau de la grossièreté alcoolisée, dont il voyait les ficelles, il participait mais à mon avis avec regrets, il aurait préféré converser avec un Céline, bon il y avait notre Carlux, qui tenait une Graineterie et Animaux, un accent comme on en fait plus avec des BERRRNaard tu comprends, il hurlait, tout rouge un physique impressionnant, blond, des yeux bleus qui vous scrutaient, un vieil accent Parigot, à nouveau il jubilait et pour prendre notre sapin de Noël ça durait deux-heures facilement, ils étaient obligés de passer par le comptoir et fermait son magasin sans tambour ni trompettes, gling.
Il m'en parlait directement, le poids de l'Homme, son ridicule, sa lourdeur lamentable en groupe et qui ne s'arrangeait pas dans ses distractions " raffiné comme un marteau Pilon"LFC, Brassens aussi disait "à plus de quatre, on est une bande de con", il était le seul à l'observer l'un et l'autre, mais je ne sais pourquoi par habitude, de jouer le jeu de la sociabilité, de la blague ouverte, il s'excusait presque envers moi "tu vois François" le regard gêné, il savait que je voyais, ainsi la bêtise de l'extériorisation massive, au fond car il me regardait dans un miroir son autoportrait, le vrai craché, le petit gars sensible, un peu fragile, poète, ces doux-mensonges qui ne prenaient pas, mais alors pas du tout avec moi, donc souriait en complicité, sans doute sa gentillesse et sa générosité surpassait le tout, le plaisir d'être auprès d’autres humains quels qu’ils soient, d'être de la bonne bande,

la chanson de H.Garat 1930 "avoir un bon copain https://www.youtube.com/watch?v=sXJSRiiIvcg

celle qui prend du bon temps, bien entendu ça ne parlait pas philo, ça lui allait quand même, il feignait d'oublier un moment son acuité naturelle sur toute chose, il lui en coûtait de voir et l'un et l'autre, parfois il taisait l'un, ou parfois étouffait l'autre, mais c'étaient bien les deux faces de la même pièce. Lui voyait tout en profondeur et ne comprenait pas parfois le désintérêt de ses copains pour nous placés dans son cercle intérieur, qui étions très affutés pourtant, au cordeau de sa réflexion, parce que cette partie de lui était celle que ses amis de circonstances ne souhaitaient pas voir, c'était d'autres univers, d'autres codes de langage, d'autre appartenances, Bernard s'y refusait voguant de l'un à l'autre, eux restaient dans leur petit cercle limité Ad Vitam Aeternam, c'est une autre philosophie, je crois qu'ils n'auraient pas eu les moyens intellectuels de suivre, ni les outils, ni la connaissance qui leur aurait permis d'apercevoir, de le sentir dans son entièreté. Il était toujours au centre et devant toute chose et provoquait une certaine fascination, dont ses enfants et Danielle, n'étaient pas dupes et regardaient avec le sourire au lèvres, Ah Bernard !, ils connaissaient l'envers du décor plus hésitant, plus gracieux, plus délicat aussi, sensible au verbe, les jeux de mots, les histoires qu'il racontait gaiement sur tel ou tel, sa Nostalgia, sa tristesse enfouie de souffrances de l'enfance, l'Ethiopie la solitude et les peurs, son père en Viaggio sur le Scooter Vespa en Italie, les frères de sa mère qui lui ont flanqué une raclée à André (il frappa ma grand mère une fois, mais eux élevés à la dure au Canada ils ne rigolaient pas) il le méritait, mais il ne l'a jamais avalé, et le reprochera toujours inconsciemment à sa mère jusqu'à son décès, pourtant une mère très attentive et aimante à son chevet (trop), les quart de teinte, un aquarelliste, avec une fidélité première sans tricherie, rare qualité et la joie mêlée d'un humour vivant, reformulé et créatif, qu'il insérait dans le quotidien, toute chose était permise de rire de bon coeur sans acidité et on ne s'en privait jamais, quand on observe les tabous linguistique aujourd'hui, les codes sociaux régurgités comme des robots par la masse totalement piégée des médias maitres du jeu, du politiquement correct venu des USA (dans les années cinquante le peuple prononçait "Correc") des ignorants dirigeant de troupeaux de moutons lobotomisés bêlant en choeur, qui semblaient avoir des enfants par sécurité, réflex, par peur, par nullité, par reproduction sociale et culturelle, par ennui ou religieux va savoir ! Parce que l'amour et la sensibilité, les véritables, ça on ne le voyait pas souvent, Wilhem Reich "Ecoute Petit homme", "L'homme sans qualité" de Robert Musil, ce monde se déversant aujourd'hui c'est parfois la prison des mots qui s'installe et la mise en bière des idées à ce rythme de crétinerie, il ressentait ça, l'enfermement de la culture, un bal de frimeurs et de prétentieux sapés de guingois, tout dehors les gourmettes en Or et tout, mais croyant être de grand style ouaf.
 Tient M Le Goff, ce Breton aux yeux bleus clairs,

 

LVDB-M-LEGOFF-1961-LE CERTIFICAT D'ETUDE

 

petit hommage, son directeur, modèle de professeur n'ayant que le Certificat d'Etude (Arletty lit L.F.C) , mais une écriture au tableau parfaite sans jamais une rature ni hésitation, il traçait à la craie sans règle impeccablement alignée, un chef-d'oeuvre à chaque ligne, les tableaux étaient refermés, sorte de triptyque de bois vert peint que l'on connait, et au moment ou les élèves s'asseyaient, il ouvrait fièrement les deux pans, Ooo rumeur de tout ce travail qu'il fallait réaliser durant la journée, impressionnant, une intégrité et surtout la volonté de transmettre chevillée au corps, pour n'importe lequel des enfants du Manouche au Portugais illettré car avec lui tout le monde savait lire, compter l'essentiel en fin d'année, il était craint mais juste, voilà un Homme qu'il tenait en très haute estime de respect, il le vouvoyait bien sûr, on ne pouvait que baisser les yeux et la voix, je suis allé avec lui en classe de mer sur la Presqu’île de Crozon en Bretagne, il retrouvait des couleurs dans ses landes natales et le sourire avec le vent qui vous arrachait les cheveux et le vent dans le Pif, lui heureux et accompagné de sa femme hyper discrète, avec son petit bonnet rouge à la Commandant Cousteau, lorsque l'on marchait sur les rochers pour ramasser des animaux marins, algues, crustacés, coquillages pour notre Aquarium d'étude. Je revenais juste de Martinique bronzé en permanence, pour moi c'était un sentiment d’Expédition Polaire aux Iles Kerguelen pas moins, oui les Iles de la Désolation, je l’étais (désolé) du climat vivifiant au début, ou le ski peut-être ç'aurait été pareil, parce que l'eau mon vieux elle était glacée et noire, heureusement Mamy était contente je respirais de l'Iode qui m'avait tant manquée sous les tropiques et je me suis distingué à la Voile ce qui était normal sur des Optimiste sorte de cubes de bois de contreplaqués taillés à la Serpe, où est emplanté un mat avec une voile minuscule carré aussi, par rapide mais l'avantage on y était seul et maitre à bord...et pour être rentré dans le Zodiac et ma Maitresse Mme Joubin qui portait la caméra booong, on le voit dans le film, vraiment peur de rien, virement de bord de pro.

Nous naviguions donc avec une grande liberté de pensée et d'expression de notre instinct, la curiosité de parvenir à quelque chose de plus tangible que ce « gloubiboulga » bien léché que l'on devait se réapproprier, sans réfléchir de cet acquis collectif, en sortir quelque chose de mieux, oui nous devions aller plus loin, une certaine exigence personnelle par respect de ses pensées, et sa créativité dans la vie, pourtant avec lui, qui semblaient si quotidiennes, c'était difficile à croire à l'un et à l’autre de sa personnalité.

-Michel Simon chantant Céline avec Arletty ou bien Céline dont on écoutait le disque ensemble, " Je te trouverai charogne... un vilain soir", il riait de bon coeur avec les yeux plissés les larmes aux yeux, il devait en enlever ses lunettes, il jouissait de cette langue merveilleuse, maintenant on se doit d'admirer dans les grandes Ecoles ou les Facs, même si pour la plupart ne comprennent rien, passent à coté, mais à l'époque, L.F Céline n'était pas encore étudié dans les lycées-

célie pochette RETOUCHELe règlement L.F Céline

https://www.youtube.com/watch?v=y8ofjF4_e1Y

 Entretien avec Parinaud chez lui 1958 "Voyons un peu"

 https://www.youtube.com/watch?v=8qKDPPnh_IE

michel simon pochette celine RETOUCHE

et je ne sais quel comique troupier, de ses visions à peine formulées, mais il sentait tout ça bien entendu, le Théâtre d'une existence qu'il mimait sans en être totalement dupe dès le départ, Dany était au courant, nous étions en point d'interrogation de sa fresque et auraient pu ne jamais naître, il nous le dit, le projet par exemple de partir danser la Samba au Brésil au milieu de l'univers d'un Jorge AMADO qui le faisait hurler de rire et rêver, il avait besoin de s'échapper de son quotidien qui l'ennuyait parfois, nous le savions comme Dany, mais nous étions les seuls dans cette vision enclose d'un Enseignement Parallèle très particulier unique, intransmissible sur le moment, le devient et encore..., Alice a fait barrage la dessus, un pan entier enfoui la partie ombrageuse mais intéressante de Bernard, préférant la "simplicité" pour l'éducation de ses enfants à la campagne, méfiante, peut-être cette sorte de liberté de conscience qui paraissait trop dangereuse à enseigner, expérimenter ? ne pas se prendre la tête avec tout ça, se tordre l'esprit, on connaissait si bien la chose faut dire, n'y voyant que débats stériles à la maison, disputes idéologiques, c'est sa décision et mon père respectait tous nos choix sincèrement avec fidélité sans jamais y revenir. D'ailleurs on ne savait par moment ce qu'il en pensait, il souriait, avait-il connu pareille situation, "démmerde toi François !". Il préférait me parler de Franz Kafka, de Ivan Tourgueniev, Tolstoï et des Frères Karamazov de Dostoïevski, ah ce bouquin une merveille mais en même temps il fallait accepter la folie du monde si bien organisée et tout ce fatras qu'il faut bien vivre avec et à l'intérieur, ne pas s'isoler, observer s'en se rendre malade, et faire changer les choses par la politique. "Le style...François...dans la langue tout est question de style le reste ne compte pas les bibliothèques sont remplies d'idées et d'académiciens foireux qui ramènent les honneurs, rien pour Céline une Honte Nationale, un artisan acharné bourreau de travail, remettant sans cesse l'ouvrage sur le métier et surtout sous son établi comme il le dit, des piles de brouillons, il écrit 80 000 pages pour constituer une somme de 800 pages pour son Voyage, mais ils n'en sont pas a une près, ils ont raté tout le monde ou presque." Il parlait de tout ça avec l'aisance de quelqu'un qui racontait sa journée de travail, pouvait ricocher sur M.Proust, G.Flaubert, revenir par une bifurcation sur Maupassant, mais toujours Céline au centre de tout, parce que le genre Victor Hugo c'était pas son truc du tout, respectable, prodigieux de quantité mais pesant dans le style, il avait sa vaste sélection personnelle qui aurait pu occuper une Bibliothèque.

Bernard dit "malheureusement, l' époque moderne semble bien obliger tout citoyen à faire des concessions pour assurer un minimum de moyens matériels qui seuls peuvent entraîner le temps libre nécessaire à l' élaboration de toute construction intellectuelle...Tous nos grands écrivains étaient de bons bourgeois à l' abri du besoin..."
Cette descente à la cave est assez primordiale pour bien le comprendre dans sa multiplicité. Le présenter comme un être joyeux et altruiste, joueur, oui mais est très réducteur, son goût pour ce qui touche à l'âme cabossée d'un Céline qui répond à la question, Pourquoi avez vous commencé d’écrire ? pour pouvoir m'acheter une maison, est similaire à Bernard, pourquoi avoir des enfants, pourquoi travailler, des questions existentielles, avec des réponses en seaux d'eau glacée pour bien éviter d'enclenché toute espèce de réflexion, la-dessus sont  totalement égaux.

        Et cette apparence de clown renfermait une douleur vive dont il taisait les origines. Ce mal être était une opportunité chez lui de s'enrichir, allié à une grande curiosité intellectuelle. C'est trop facile d'apprécier les personnes quand elles sont avenantes, d'humeur joyeuse, sympathique, généreuse, ils vous donnent des éclairages positifs et valorisant, on peut prendre ce que l'on veut, le meilleur croit-on et de laisser le reste, ça débrouille-toi, surtout lorsque on a d'autres richesses en soi comme Bernard, j'ai bien écouté celles-là aussi, pas facile, moins audibles, plus fines, mais aussi digne d'intérêt, qui en disait long sur sa Pensée, sa personnalité profonde, son Intellect, hélas beaucoup de ses amis même de longue date, sont passés totalement à coté, en beauté je dirai, faut dire il ne baissait pas facilement la garde, ils n'ont pas vu l’être avec son âme d'enfant blessé, comme ceux des poètes inquiets, je l'ai observé sans doute comme Dany, et ça ne me dérangeait pas de dialoguer à ce niveau, difficile, comme je le vis encore à la fin de façon flagrante, et c'est là qu'il est pour moi remarquable. Il fuyait les honneurs et les portes ouvertes dans ce sens par exemple, sa grande popularité le rendait éligible avec un score à la Russe, comme Maire de la Commune à un moment donné, mais non adjoint dans l'ombre suffira, le contraire des requins d’aujourd'hui, cela lui aurait grignoté sa vie aussi et ses multiples d’activités assurément et soustrait de la LIBERTE

Tout avait une certaine légèreté en famille, car l'humour, qui planait au dessus de cette masse de données, rendait la sauce digeste, et avec les sports et activités que l'on pratiquait ensemble, eh oui toute cette cour d'amis un peu vierge d'expérience de savoir véritable, pas toujours raffinée, et en essaims, ne comprenait pas grand chose de tout cela, d'ailleurs que savait elle, à part quelques fidèles copains du Pensionnat LAKANAL justement, sur la Philosophie de Bernard ?
 J’en ai rencontré plus-tard des simili intellos fascinant de nullité par paquets de douze qui jouaient toujours au plus fin avec moi avec leurs trois connaissances des embryons Doctorants de la vie qui se pavanaient déjà en fait, (A nouveau cette année à la Sorbonne-Nouvelle des mêmes cadors lamentables, comme quoi c’est une race éternelle comme le bambou, qui préparaient je ne sais quel concours d’entrée prestigieux et puis la Thèse pour digérer le tout de ce repas indigeste parce que la démarche n’est souvent pas intéressante, dominée par le paraître, l’ambition d’obtenir ce passeport VIP pour PSEUDOS quoi ?, qu’en font ils donc de leurs super pouvoirs après … et bien pas grand chose de palpitant, passez votre chemin, inutile de creuser, y’a rien à voir la dedans, super programme de vie, à croire qu’ils se reproduisent en famille) toujours très prétentieux menton levé, pauvres diables, se croyant très malin, jamais simple de parler avec eux beaucoup trop opportunistes, on les sentait impatients de vous écarter de leur champs d’interêt, de vous physiquement à la seconde même ou vous ne leur sembliez pas utile, l’esprit préoccupé, faisant marcher les neurones pour trouver l’astuce pour se jeter sur un de leur clone aussi creux et vide d’esprit qu’une calebasse, l'indifférence des imbéciles des vrais de première catégorie, ils avaient beau accumuler toutes choses rien n'en sortirait d'intéressant, je les observais dans leurs manoeuvres misérables de séduction à deux francs pour obtenir une possibilité de n’importe quoi, se mettre sur les rangs sans savoir Qui ou Quoi, occuper l’espace, faire du vent et tout ça l’air de rien jouant les gentils, les naïfs, les curieux de tel ou tel, l’ayant dans sa focale depuis trois heure,  et trouver la bonne occasion pour Hop comme par hasard, sourire huileux, avec leurs grosses pattes, des joueurs de coudes patentés qui auraient vendu Père et Mère en fait, se voyaient tous en grands chercheurs d'or, futurs millionnaires de la vie, briller se vanter en somme pour tout viatique et une finesse de godillot, évoluant à l'intérieur de minuscules Chapelles sans intérêt toutes provisoires qui se regardaient le nombril, ce n’était qu’une image, du carton pâte, pour paraître du bon coté de la barrière, être à l’avant-garde prétendue, faire semblant de se prendre la tête sur des sujets importants les mauvais évidemment ceux qui ne comptent pas, il leur manquait la plupart le Style, l'humour sur l'existence, du recul et le sens de l’Amitié si chère à Bernard dans son enseignement, une certaine fidélité aux amis et à ses idées, non des girouettes suivant le sens du vent, ça il y en avait vous snobant des Coqs fiers du haut de leur tas de fumier ou de Montcuq aurait dit Brassens, de l’illusion d'une réflexion existentielle, du clinquant recouvert d’une patine d’un jour, ne parlons pas de ces excessifs illuminés qui ont des idées sur la vie, par l’intermédiaire d’une Doctrine de secours, avec le mode d’emploi du bonheur dégoulinant Guimauve rose bonbon fluo et ils appelaient ça réflexion, surtout très pressés de vous le faire avaler de gré ou de force, aucun de ces veaux n’avaient l’amplitude et la profondeur que j’ai côtoyé auprès de mon père Bernard.

Capture de voix Bernard et anniversaire

Pour déclencher la musique cliquer sur le pavé vert sur play, attendre un peu et pour l'arreter  le carré sur stop sinon cela continue en boucle !

icone lecteur

 

 Transposition alimentée par des faits recueillis au cours du temps, bernard n'était pas bavard sur ces sujets, silencieux dans le "dire", même si il était intarissable dans le débat, il réprouvait tout regard en arrière vers son passé, mutique.

 

bernard mariage 1965Diapo951

 le jour de son mariage de Bernard et Danielle en  1965, restaurant, en haut Eglise de Petit Clamart, témoins Zem et Mam Luc de Lakanal.

Saturne, Brassens

 

Chapelle de Lakanal

Chapelle de Lakanal

, Tube de toilette, Boby Lapointe https://www.youtube.com/watch?v=SHSwjr-T2x0

20 août 2020

L'île aux Fleurs, Madinina 1976-1979 , "N'ou Pati en la Mawti'nik", Ragtime d'une époque colorée, faisceau de vie d'enfance

VENT DEBOUT !

CD CARRIBEAN 2046 retoucheredux

 

Ile de Nevis, Antilles, A-cling A-cling, 1962

Bernard et dany Martinique1976

Soirée Antilles à la Maison Biguine, Mazurka, Cadence Lypso le son à fond, en général et c'est obligatoire bernard et Dany en piste,  je mets comme apéritif les Grammacks, groupe de Dominique, Woo me de Ba Voi Voi  tube qu'on entend dès notre arrivée à la fin de l'Eté 1976 lorsqu'on pose le pied sur le tarmac en Martinique, l'aérogare est minuscule pourtant des centaines de gens attendent sur la terrasse en faisant des youyous, pour chaque antillais la famille en totalité venait le réceptionner en habit du dimanche avec du "Sent Bon" si particulier senteur savon, à ce moment il y a un avion par jour, de notre coté on avance sur la plateforme surchauffée, et l'on distingue une fois les portiques passées Bernard en chemisette tir-bouchonnée à carreaux-rouges, toujours en avance faisant de grands signes, à cette époque ce n'était pas un voyage si courant, à son habitude inquiet pour nous dans ces moments et impatient à la fois, nerveux, attentif, il avait pris les devant un mois plus tôt pour préparer notre arrivée, il dormait chez Rose doudou aux joues rondes à la sortie de Fort-de-France, la Cité Dillon, dans une des CASES en bord de route, le mari jouait aux dominos, la petite maison était près du nouvel hypermarché rustique où on achetera plus tard en quantité industrielle regroupé en famille qu'on redivisait ensuite, il fallait trouver un logement, nous inscrire à l'école et mille choses, heureusement des amis que l'on connaissait de Paris la famille Caristan, la femme faisait de la danse et du patin à glace avec Dany, nous avaient donné les adresses de leur famille du coté de Grand Rivière ou Morne Rouge, souvenir d'avoir couché dans un cabanon au milieu de la jungle,  tropicale martiniquaise (c'est pas non plus la Guyane), j'avais encore jamais vu autant d'insectes en même temps, offert pour cette nuit là généreusement, la route du retour était longue et dangereuse le soir surtout en saison des pluies, elles étaient trouées et balayées de trombes d'eau qui arrachaient des morceaux, tandis qu'eux dormaient à huit dans un réduit

alice et François belvédère de la Montagne Pelée

Belvédère de la Montagne-pelée vue sur saint-Pierre Mer Caraïbes, arrivée 1976- Route extraordinaire de Grand-Rivière, le Prêcheur, G'and Riviè et Prèch'eu.

, et entre autre M Arrouvel qui nous sauva la mise sans compter, il avait le bras long et était adorable avec sa mère qui montait chercher les cocos sur l'arbre pied-nus à 80 ans à 20 mètres de haut, dans la rue du Petit-Paradis, dans sa forêt personnelle des tropiques, redescendait avec le coutelas et prenait le coupe-coupe et fendait d'un coup sans hésiter la noix et nous la tendait pour qu'on la boive gentiment, elle cherchait des fruits et légumes dans son immenses jardin comme le fruit à pain, l'arbre gigantesque avec ses grandes feuilles, mais on ne savait comment le préparer, un grand coeur de gentillesse, nous laissait des choses sur la table de notre maison discrètement sans un bruit, elle nous apprit à préparer les tablettes cocos, le blanc-manger coco, les jus de Maracoudja, plein d'énergie, enfin on ne savait rien faire quoi !

françois photo de l'école Plateau Fofo 1976

 Ecole PLateau-Fofo, 1976

deguisement pendant carnaval, vila fanfan

Dès la descente donc de l'avion presque vide, un Boeing 747 pour quelques pelés et deux tondus à l'époque, le coup d'chaud et l'on prend en général les Taxicos qui nous mènent où l'on veut, là adresse : 1 Rue du petit Paradis, Villa Fanfan, (véridique) Schoelcher WOïwoïwoï serrés entre des grosses Doudous, musique à fond dans les virages, il s'arrête pour remplir quand même encore un peu plus et faire baisser la note, mais surtout ne part que quand c'est bourré, les routes aux gendarmes couchés, nids de poule, routes défoncés, trouées, mais ça passe, Fo lécé RHOUULé, pa poucé moin, ba moin l'agin woiwoi ayen, bigé la ou goce fèss manman lécé pacé yo toubab blan e lé bagaye z'oreil, pa di moin mizic to fo...la mizic moin, moin fatig entan'd toua kom machin...ça kaï maché toute la jouné en têt, toute moun

Week-end bungalow, nage et pêcheUn dimanche comme les autres, nos week-end aux bungalows de Saint-Luce

piscine hilton, bernard, françois, alicela dure réalité, 1978 Hotel Hilton

famile Rocher du diamand 1976Observons les beautés du monde ! ,  La Selecta https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLS05DeDRNRGJZcjQ/view?usp=sharing

 A ce moment en 1976, il y avait un Hotel déserté superbe, le "Diamond Rock" avec un immense piano noir à queue ésseulé genre Stenway en plein air sous une terrasse à l'antillaise c'est à dire complètement ouverte, les feuilles balayaient le sol, une petite piscine vide en forme de haricot avec un pont qui passait par dessus, l'endroit était superbe emplie de végétation colorées, Bougainvilliers très anciens et fleurs à foison, et la vue sur le Rocher du Diamand la plus fabuleuse au coucher du soleil, le bar fonctionnait l'endroit était hors norme sans aucun touristes alors. Tandis que Dany travaillait à l'Hotel Méridien, il fallait prendre la pétrolette tous les jours, mais c'était sympa, d'autant que le cadre était pas mal, univers Américain, leurs vacances, nous on pouvait circuler dans ces lieux comme notre maison, chaque recoins des hotels nous étaient connus, cache-cache d'enfer.

Ou si l'on prenait les petits Bus vert qui se postaient autour du cimetière, avec son cornet de cacahuètes pour patienter sous le soleil après nos mercredi d'obligations à Fort de France, la grande ville, il y avait tout en miniature, évidemment le coté ombre se remplissait plus vite, mais selon la direction qu'il prenait après on se trouvait après sous la châleur donc on gérait ces détails, les antillaises y étaient imbattables, on ne partait que bus plein, à son stop approximatif, il fallait hurler même du fond AOuè !, comme on avait remonté tous les strapontins et si on était dans le fond, fallait faire lever tout le monde, le conducteur avait bricolé une rallonge avec des tendeurs pour éviter de se lever pour ouvrir la porte, quoiqu'elle restait souvent ouverte même en roulant, qu'on était bien dans ces petits bus, secoués mais comme dans une sorte de communauté, ça s'interpellait entre le chauffeur et les passagers, tout le monde hurlait en créole "si ou kité ta fam, pani problem, yo t'avail ou nég'ess" ou bien des enguelades dignes de représentations théâtrales délirantes, tout le monde regardait et participait par Oii Oii et des rires, une femme s'accroche à un sac, un autre tente de lui prendre, une autre femme s'interpose crie je ne sais quoi, bref on ne comprend rien mais c'est distrayant en attendant le départ du 101, on grignote ses arachides, ses tamarins caramélisés ou les quénettes (petit fruit proche du litchi), ou bien une granité le choix ne manque pas umh !, Pani problem, bon ça va partir "Cé sérieu la", tout le monde remballait vite fait, strapontins Boing boing, et le petit siège pliant minuscule près du chauffeur celui-ci pour le bon dernier, on se retrouvait face à tout le monde, j'avais toujours peur de l'avoir celui là et ça m'est arrivé parfois, on discutait vivement de ce qu'on venait de voir, c'était mieux que Molière. Je rêvais en regardant la rade des Flamands, la mer d'un bleu changeant, les navires avec leurs voiles gonflées semblaient partirent pour toujours comme dit la chanson "Adieu Madras..héla héla cé pou toujou", les pétrolettes qui allaient et venaient entre Fort-de-France et les Trois-Ilets avaient bon train, et laissaient le fin liseré blanc sillage de la coque dérrière, on imaginait car on savait dessus ce qu'étaient les sensations, lorsque le bus s'élevait dans les hauteurs, on ne s'en lassait jamais de ce paysage d'une beauté singulière la lumière jaune, jolie baie, pas de brûme comme en France, tout était clair, on était dans une capsule verte qui n'était pas là pour lambiner car la conduite était à la mesure de la représentation qu'on venait de voir, les chaos de la route, conduite sportive après la saison des pluies, et insultes en créole, toutes étaient trouées, les bus contournaient ou parfois s'en prenait un dans les roues, une passagère " woiwoi misieur pilot, attention mes fès la". Bref ces petits voyages étaient passionnants, on ramenait nos précieux achats de La Ville avec sa rue Victor Hugo, son Boulevard du Général De-gaulle (très respecté à l'époque, il avait ses fans, la photo dans la cabanon), Rue François Arago, rue de la Liberté, certains quartiers misérables sortes de cabanes de bois toutes petites sur le bord de la rivière Madame, Monsieur mal odorante, donc dans ce car tous sortaient des paquets de papier craft pour les montrer, chaussures, robes, livres scolaires, bandes dessinées (Blek le Rock, Pif gadget), légumes et fruits du marché, poissons, il y avait une petite fierté, un petit orgueil pour chacun de voir si on avait bien acheté, le comparer aux yeux du monde, la mini société de ce car, première étape de la robe devant les invités à la Noyelle, "ça cé bon affè la", un drap, un nouveau boubou, les filles aimaient des tissus dans les cheveux, colliers à trois sous, la moindre des dépenses devenait comme quelque chose de rêvé d'important, prenait des proportions différentes, je ne sais pas expliquer pourquoi, enfin les retours chaud chaud étaient assez joyeux dans ces petits cars sortes de petits jouets cubiques d'un vert pimpant sur fond jaune, il fallait connaitre le chiffre pour savoir le parcours qu'il effectuait, le chauffeur tournait une manivelle qui changeait le numéro, et ils se plaçaient toujours dans le même ordre autour du cimetière à deux pas du Parc Floral (Aimé Césaire) avec ses murets blancs à la chaux, ils se faufilaient dans toutes les ruelles étroites, à la mesure de l'île, (les RER d'aujourd'hui font frémir d'effroi) et la musique du jour repassait en boucle, et s'égrénaient au milieu des chansons comme une rythmique d'une partition musicale à part-entière les "Aouè" en contrepoint tout le long du chemin, les paquets, les sacs cognaient de partout, salut amical au chauffeur heureux de son travail "paslé bonjou Emil la". Le bus allait plus loin jusqu'au quartier Cituon, ou le fameux Quartier Terres-Sainville, Faubourg Thébaudière, sorte de bicoques qui n'avait rien a envié des Favelas de Rio perchées sur ces Monts-Verts, délinquance, drogue et pauvreté régnaient en maitre, ont les voyaient depuis Schoelcher et plateau-Fofo au milieu des arbres ces cabanes accrochées sur des terres qui subissaient des affaissements dangereux à la saison des pluies et ravines, beaucoup d'accidents, les ruelles étaient si étroites qu'il était dangereux de se perdre, pourtant pour un anniversaire d'un camarade, ou autre chose, le pas du être franchit non sans peur, avec une telle réputation et puis être blanc n'arrangeait pas les choses, il fallait raser les mûrs de planches pourries. Il y avait d'autres célébrités à l'Est de Fo de F'anc, la Cité Dillon, le Quartier TSF (Volga Plage), on entendait parlé alors des "Alocasion B'agué", allocation braguette qui était le terme utilisé, pour parler de faire des enfants et d'en obtenir de l'argent à la CAF ça les faisait rire plus qu'autre chose, à cet époque le nombre d'enfants était sans limite et si c'était rémunéré quel bon job.

Terres-Sainville aujourd'hui bétonée, c'était plus impressionnant en 1976, mais comme Terre Sainte c'est pas encore gagné !

terresaivillesPhoto par marieulric.blogspot.com, 2007

 Ce soir là du coté du Carbet près de la piscine Olympique s'il vous plait, pas loin du "Latitude", où nous avons passé de sacrés fichtres de bons de week-end par Zeus piscine-ping-pong-grillades, bref ce soir là vers 21 heures en 1978 au Carbet nous attendions la grande Ophélia herself venant de sa Dominique, très misérable à ce moment, voisine de la Martinique, une star de l'époque, dans une chaude chaude atmosphère antilllaise tropicale Biguine mêlée d'un reggae, comment ne pas Bigé et pas Pléré...Tout remonte comme la vague de l'enfance.

45T ophelia copie

 Gloria son tube Biguine dansant

  Comment resister au rythme, bernard ne pouvait pas plus d'une ou deux secondes

 Nous ça dansé

Ai Dominique

Harry Belafonte Jamaica Farewell

sur la coccinelle rue du petit Paradis, schoelcher1977 Villa Fanfan, 1 rue du Petit Paradis, la chanson de schoelcher que l'on entonnait par coeur :

La montagne est verte, Schoelcher chéri
la montagne est verte
Schoelcher ka brillé
comme une étoile à l'Orient
Grâce, à grâce à Schoelcher,
ki poté ban nou labolision de lesklavaj
Grâce, à grâce à Schoelcher,
ki poté ban nou la liberté ki si chè en nou
Grâce, à grâce à Schoelcher,
Ki mandé pou nou labolision dè lesklavaj
Royoyoyo...
Royoyoyo...
Olé Angélina, joli bateau
Angélina joli bateau
Beau bâtiment qui est dans rade la
Angélina a remporté la victoire 

dany montagne pelée, marche jusqu'au cratère1977, Montagne Pelée

Et puis le lendemain pour se remettre, un peu de voilier, sortie en "Requin" -tout en bois, sloop extraordinaire et très rapide, racé, mon école de voile à quille longue, j'y ai appris à naviguer, certains c'est l'Optimiste en Bretagne moi c'est le Requin en Martinique, fabriqué en Finlande en 1930 pour les lacs !- allons vers nos plages préférée par la voile -oui parce qu'il y avait les plages accessibles en voilier uniquement, genre Anse Dufour et les autres où il était préférable d'y aller en Coccinnelle en traversant la Martinique, on se tâtait-, l'Anse à l'âne, l'Anse Mitan, Grande-Anse, les Anses d'Arlets, l'Anse Céron, pour Sainte-Anne on contournait le rocher du Diamand avec de forts courants, Sainte-Lucie, l'Anse Dufour, on avait le temps, on y croiserait forcement le baroque Kon-tiki restaurant voguant, ou plutôt paillotte rectangulaire avec joueurs de SteelBand -on en avait un petit à la maison, on peut  même jouer du classique https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLS2t3SEp5VW1OM0k/view?usp=sharing - ou bien le Voilier quatre mats Club Méditerrannée monstre à touristes, les divers pétrolettes faisant les navettes pour quelques francs, l'essentiel était à l'intérieur la glacière bien pleine de glace pilée, de boissons, remplie au vol, sur la Baie des Flamands sur le port, en face de l'Abri-Côtier et la Savane -restaurant en bois et feuilles de cocotiers sur la mer dans la brise, a l'époque la tortue y était proposée au menu, sorte de steak verdâtre- avec des énormes machines qui broyait des cubes de glace, quelquefois on prenait le plus "petit cube" si on n'avait pas le temps. La rivière insalubre qu'on enjambait, rivière Monsieur ou Madame à la Pointe Simon, boum le gendarme couché qui tapait sur les pots d'échappements doubles de la voiture qu'on n'a jamais cessé de réparer, sa faiblesse une garde au sol  trop basse pour les routes pourries de là-bas, après une descente sur Fort-de-France depuis Schoelcher du quartier des Poiriers, passer le quartier Saint-Catherine, le grand Lycée (couvent) Cluny  Privé de filles (Ségo même époque) en face de l'Ecole Pointes-des-Nègres, par les virages, avec notre Coccinelle blanche pétaradante, on nous entendait de loin un peu comme une vieille voiture de sport, petite mais efficace avec sa petite trappe du toit ouverte pour l'air, appelé "toit ouvrant",  assis sur une fesse sur les sièges en skaï noirs trop bouillant, le volant aussi, bernard conduisait déjà à l'antillaise sans peur, un style particulier on force un peu son passage -lorsqu'il traversait en bus vert, serré comme des sardines, les quartiers "cho y cho bagaye la chaud bagaye la chaud" Trenelle de l'époque école de durs pour Volga Plage avec madame Donini ou madame Gastaud quand on n'avait pas encore de voiture, il lui fallait traverser tout Fort-de-France dans la chaleur et embouteillages- on passe l'Ecole Normale perchée dans le virage puis plonger vers le port, le quartier Texaco sur la gauche -on y avait été avec Claude voir un collègue de l'EDF qui vivait avec une Haïtiennne, Claude prétendait qu'il avait été Marabouté, en effet le pauvre Touba blanc comme un linge, maigre comme un clou, vivait sous la coupe de cette femme très forte le verbe haut elle affirmait sa nationnalité de Haïti, très belle mais super dangereuse, il y en avait beaucoup de situations comme celle-ci-  puis on longeait la baie des Flamands (je n'y jamais vu de ces oiseaux) sur le Boulevard Alfassa, on voyait dans le fond entre les végétation foisonnante de la Savane (place centrale), Filaos, Flamboyants, Tamariniers, Bougainvilliers, Cocotiers, la Baroque Bibliothèque Victor Schoelcher superbe architecture Art-Déco avec son arbre du Voyageur, Palmier en éventail, devant elle, au-delà ça remontait sur Saint-Didier, on pouvait de partout observer la mer et au loin les Trois-Ilets, son golf (vraiment très clair et bleuté celui-ci) oui et son golf vert 18 trous en bord de mer qu'on longeait en voiture, une merveille, Bernard y a eu sa première Inititiation avec un grand Golfeur, on y allait souvent pour sa plage et le surtout l'hotel du Bakoua, en pétrolette la plus grande était bleue et blanche, gros bateau cubique à deux étages, à deux quilles catamaran, les enfants plongeaient entre les quilles pour chercher de l'argent que les touristes rares sur le ponton de la jetée leur lançait dans l'eau, malgré les moteurs inquiétants qui tournaient impressionants, le bruit et l'odeur de mazout, il devait faire une sorte de demi tour pour partir dans l'autre sens en approchant la mini plagette, les cailles, heureusement les fonds étaient suffisants, les sourires éclatants des petits Martiniquais un peut misérable, vivaient dans le Quartier Texaco où le Fort-de-France un peu coupe-gorge le soir, avec leurs shorts délavés faisant office de maillot, les plus petites pétrolettes rasent sur l'eau et bondées partaient pour les plages de Grande Anse, Anse d'Arlets, Anse Dufour, Saint-Anne, le Bakoua était sympa comme dans une caricature des tropiques avec des paillottes de filaos cloués à même le cocotier, des sièges pour s'allonger sur un sable jaune importé de l'autre coté de l'île des Salines ou Cap Ferré et son sable blanc, celui de Saint-Pierre tranchait noir volcanique, les fonds y étaient pourtant les plus beaux, l'eau limpide mais froide et sa vaisselle fondue, liée à l'explosion de 1902 (Louis-Auguste Cyparis, prisonnier sauvé par son cachot en sous-sol, survivant comme le cordonnier Léon Compère-Léandre Saint-Pierre, une chanson lui est dédié) que l'on trouvait par kilo et que l'on collectionnait quand même, elles étaient si belles lorsqu'on les voyait au masque colorées de rouge et bleu entre les poissons, les raies et l'épave, mais qui nevalait pas la plage blanche du Cap ferré... je m'égare donc on prenait le petit virage sur le Fort Saint-Louis près des cargos géants et centre de carénage, le petit club nautique sur la droite, après une traversée de quelques heures uniquement à la voile et des réglages en finesse, on arrive doucement sans moteur, avec le foc seul "oui misié", comme des pros, le public de connaisseurs raffinés admirent un mouillage parfait même mieux, épatés, c'est Claude le capitaine et son Requin, très important le style en voile tropicale, plouf la petite ancre symbolique, on peut tirer le bateau d'une main debout dans l'eau, vérification de la mince dérive, calme plat, on passe les victuailles sur une très légère annexe d'enfant, contenant la Bière Lorraine et Le Jus de "Avec Madeva Tout Va" entreprise d'Arnaud Dorenal avec sa grosse voiture américaine décapotable bleue superbe vers le Vauclin son île, le sigle est de Bernard bien qu'il ne buvait pas trop de jus de fruit, pour aterrir sur le sable brûlant, à la bonne heure juste le temps d'aller prendre un rafraichissement dans le bar-pailotte d'une grosse doudou souriante en boubou, abritée du soleil, sorte de cabane posée à même la plage avec des jolies tables très simples et patinées, les bouteilles de rhum et le niveau au feutre, elles ouvraient une sorte de ventaux de bois qui faisait office de fenêtre, un réfrigérateur était branché, on voyait courir le fil sur le sable qui rejoignait le poteau placé dans la rue, parfois on y mangeait le Blaff d'Oursin blanc sorte de purée avec l'oeuf de l'oursin frais (moi j'aimais pas ça), où on mange enfin notre poulet grillé sur la plage, puis la baignade, admirer les fonds avec le masque, palmes, et sentir l'Alizé chaud, Fo Léssé Youlé. Tout était doux sans violence, le temps passait comme un liquide tiède sans peurs du lendemain, le jour était beau, on ne pouvait rien demander de plus, le sourire ne se déparait jamais ou presque de nos visages. Notre premier cadeau de "la noyelle" a été un masque, des palmes et un Tuba, le nécessaire de vie de rigueur sous le sapin en Plastique et le Filao qui faisait office, quand j'y pense à ce premier Noël très étrange de se retrouver à la plus belle saison de l'année là-bas en maillot de bain au mois de décembre par 30 à 35C°, je vous jure que l'on s'y habitue très vite, on a mis des chants de Noël, les Martiniquais vont à l'Eglise à minuit habillé de blanc maculé, c'est une vrai fête, cette année là on avait du invité nos premiers amis et voisins antillais. Je me souviens de notre arrivée, il fait nuit à 18h30, la pluie du soir, les grenouilles et les grillons-cricket qui font leur musique pile à l'heure chaque jour, Quelle bande son mes amis !,  on découvre héberlués un paysage nouveau et une châleur tropicale avec l'humidité dans l'air, on arrive devant la Villa rue du Petit Paradis, conduit par Monsieur Arrouvel et sa grande voiture break beige impeccable - A l'époque garder une voiture neuve est une gageure, le sel finit par bouffer, d'abord par le bas de caisse qui rouille n'importe laquelle et comme les pièces détachées venaient par Cargo de France, après la commande qui mettait un à deux mois-, on entre et dès notre arrivée Bernard nous ouvre une boite de conserve sortie du frigidaire, se réjouissant d'avance déjà de voir notre tête en buvant la première gorgée, comme  lui un mois auparavant, il essayait tout les jus de fruits et nous sert notre premier jus, c'était de la Goyave, le choc des papilles, c'est pourquoi depuis plus rien n'atteint cette saveur de fruits tropicaux, c'était un peu le début de l'histoire, la première page s'ouvrait à ce moment dans un univers qui modifiait les repères et entrainait ainsi la curiosité vers d'autres goûts, d'autres visages, d'autres senteurs. Ce n'était pas un petit dépaysement comme on dit, on allait vivre différemment du matin au soir et avec plaisir bien que l'école ne fût pas une mince affaire, on se sent un peut seul durant un temps, et j'avais du mal à quitter Danielle, l'école était à deux pas, mignonne comme tout, une école de Babar toute jaune avec vue de la classe sur les monts verts, les bananiers, les senteurs de fleurs et de fruits entraient dans la classe sans fenêtres, la grande nature avec ses fruits à Pains et Flamboyants qui devenaient d'un rouge d'une densité si forte, au loin on apercevait par temps clair la Montagne Pelée, mais j'étais tombé sur une enseignante blanche de métropole sadique et à moitié folle du nom de madame Bare, on avait droit à se faire taper à la règle sur le bout des doigts (pas trop pour moi j'étais bon élève), elle me faisait peur celle-là, bernard et dany l'ont rencontré en boite de nuit dans un sale état de drépavation, je la revois toute maigre et les yeux méchants, j'y pense elle devait être complètement sortie d'hopital Psychiatrique, il y en avait un en Martinique et bondé du nom de Colson au centre de l'île, elle était atteinte comme beaucoup de blancs-métro qui tombaient dans une désillusion, dépression des tropiques surtout les femmes, elles tombaient amoureuses d'Antillais et se faisaient larguer comme tout bon Martiniquais fissa, et c'était insuportable, elles s'accrochaient, lui passait à une autre, parfois il y avait un enfant, elle rentrait en métropole dans sa famille. D'autres perduraient et devenaient folles ou fortement atteintes du mal des tropiques, valait mieux rentrer avant que celà ne se gâte.

ECOLE plateau FOFO, 2003

 En 2003 lors d'une sorte de pélerinage nostalgique, l'Ecole PLateau-Fofo

On entrait par derrière lorsque l'on habitait Petit Paradis, celle qu'on voit c'est plutôt la classe d'Alice les grands, mais cette entrée-ci pour aller, après déménagement, dans notre autre quartier des poiriers 1,5 km à pieds dans la nature par un petit chemin, en passant par la boutique de bonbon et tout'chos un peu après, Mistral gagnants encore présents, les Martiniquais achetaient pour dix heures du matin, ou avaient dans leur sac, de gros pains carrés un peu brioché, découpé avec de la margarine genre Un cm d'épaisseur et une côtelette ou je ne sais quelle friture, nous avec notre petit biscuit, il faisait si chaud aussi qu'on avait pas trop d'appétit à cette heure-ci, mais je crois qu'après on a pris l'habitude de manger.

Bref à cette fameuse rentrée 1976, déjà en retard, car étions allé acheter un livret scolaire au diable vauvert à Fort-de-France dans la rue Victor Hugo, il n'y avait qu'une papeterie et librairie, ou je ne sais plus, peut-être que l'on ne nous a pas appelé dans la cour, le cauchemar de tout élève, je n'arrivais pas à écrire mon nom sur une feuille, je tremblais comme elle, les autres enfants étaient gentils pourtant mais l'ambiance était inquiétante, il y avait bien une petite blonde mais je ne me souviens pas qu'elle m'aida dans cette solidarité. Aujourd'hui on est habitué, mais à l'époque débarquer dans une école avec trois, quatre blanc métro  max, on est surpris, d'autant que vous étiez observé de loin par les fillettes et les garçons parlaient en créoles ça n'aidait pas, surtout que j'étais d'une timidité clinique, j'avais de grande oreilles idéal pour m'appeler Z'oreil la, bon ils n'ont jamais été méchants je dois dire, mais blond c'était la marque du métro. Mais au final cette classe était gentille.

Alice était dans la même école en CM1, une fois elle s'est plainte à maman d'un garçon qui "l'embêtait" à la sortie chaque fois de l'école (genre trois ans de retard), elle vint voir la directrice qui demande à ma soeur c'est qui celui qui t'embête ?

elle montre timidement du doigt le grand échalas, la directrice l'appelle en Créole d'une voix forte "Véné Ici ti suit La", ma mère n'avait pas vu qu'elle avait une sorte de bâton à la main, un peu gênée, euh non, la directrice prit le garçon par le bras et le frappa de plusieurs coups très violents dans le dos en lui hurlant en créole des douceurs comme "ti touch enco blanche là, moi yo tué toua démin, ta mè va pléré, pa bon ga'çon", devant tous les autres enfants qui regardaient dans la cour de récréation pour montrer l'exemple, ils en avaient vus d'autres, Dany était choquée, elle ne voulait pas ça, juste discuter. Sur d'elle cette directrice Martiniquaise dû lui dire en créole  "les Sal Neg fo Tapé têt com ça sinon Pani comp'ende ayien", aucun autre enseignant n'aurait rien eut à dire, ni et encore moins les parents concernés, en effet Alice a été tranquille après ça. Mais elle rentrèrent tout de même bouleversées.

Marin' Bar, Manset

bernard, michel bredon, françois quotidienLa bière lorraine à la main que demande le peuple !

Il y avait ces jours de régate et lorsque l'on passait plus vite, rasant les cailles sur la Pointe Simon avant l'Anse Dufour, le capitaine claude Chétrit hurlait "Lâche ton frein a main" au pauvre navire plus lent parce que plus gros et chargé de luxe indécent, incroyable une cuisine, toilettes, douches et plusieurs cabines doubles, ils faisaient 15 ou 20 mètres, des Swans superbes avec pont de teck parfaitement plat et lisse, des mâts interminables très voilés, des oeuvres d'art suédoises hors de prix, des deux mats, des goélettes de 20 à 30 mètres, de voyageurs richissimes au long cours qui faisaient le tour du monde complet pour s'occuper plusieurs années, en maillot de bain et peau rosé avec famille, parfois prenaient un avion au cours d'une escale plus longue, plus confortable, laisser le bateau pour traiter une affaire à Miami ou New-York et retour sur le bateau. Les premières planches à voiles un peu lourdes s'aventuraient et les touristes se faisaient attirer par le courant vers le large, des frimeurs de métropole bien bling bling et pathétiques, on les prévenait mais non ils savaient déjà tout, qui au final devaient être secourus par des zodiacs sur-motorisés pour aller en pleine mer, ils dérivaient comme des malheureux au milieu de la mer haute, voile dans l'eau évidemment, ça roulait des épaules, ça se croyait supérieur pire que les Antillais, des petits-blancs assez nouveaux riches, avec leur sale mentalité de colon et éternelle du Français qui est chez lui partout en ce monde, sans trop de respect pour les locaux, ça bronzait en monokini minimum sur les plages en plein cagnard, la plus mauvaise saison, ils se prenaient des coups de soleils insensés, rose comme des cochons ces américains (insensés, nous on se cachait du soleil mais on avait la peau bronzée en permanence, surtout Dany), on les voyait débarquant ridicules de l'avion, shorts à fleurs croyant être à Tahiti avec les vahinés à l'arrivée qui vous offraient un collier de fleurs, souriant de leurs plus belles dents nacrées, aux aromes d'huile de Monoï sur une poitrine généreuse et nue, que neni, ça se voit qu'ils ne connaissaient pas le caractère des Antillaises faut aimer, c'est pour amateur de changement d'humeur en une fraction de seconde sur le visage on le décellait et se méfiait de ce qui allait sortir de la bouche, il fallait y jouer de la diplomatie vanter leur beauté physique avec un trait d'humour ça marchait, on récupérait ce qui allait partir en désastre. On ne savait jamais sur quel pied danser, "fallait se les farcir" aurait dit Bernard, bon se sont de sacrées danseuses y a rien à dire, elles dominent le sujet et les rythmes qui s'immiscent à l'intérieur de leurs corps, elles bougent avec chaque parcelle de cellule vivante avec joie et plaisir sincérité, elles n'acceptent pas trop les mauvais danseurs, donc les blancs étaient au plus mal dans leur regard comme handicapés d'une jambe ou d'un bras pareil, des corps musclés et souples de vrai lianes, jeunes.

Ecole Volga Plage bernard classe CPClasse 1976 avec son inéffable grande chemise à carreaux rouge, Volga-Plage ou Trénelle, Fort-De-France

Elles savaient aussi subtiles vous laisser poireauter une demi heure au café  "L'Impératrice"  style colonial, superbe café, les jus étaient délicieux la perfection jamais retrouvée et frais, avec fan à hélice en bois qui tournait lentement sur le plafond, en général un rituel le mercredi, avec nos Rahan, Canard-enchainé, France-Antilles Tintin, Spirou, sur la table chacun feuilletait quelque chose, décoré  de faience blanche assez chic, très propre, c'était le plus soigné de Fort-de-France, mais Joséphine de Beauharnais était la serveuse ou quoi !, tandis que tous les Antillais étaient servis, même ceux venus après vous, ou même quand il n'y avait pas un chat si vous aviez l'outrecuidance de l'appeler pendant qu'elle discutait avec une amie sur le trottoir, elle vous traitait de Toubab montait sur ses grands chevaux en fronçant le front les yeux colériques, que de haine et parlant fort volontairement en créole aux autres clients comme si vous l'aviez insulté, ils prenaient leur revanche et avaient plaisir à nous humilier parfois sans raison, mais mon père de gauche premier défenseur de toutes les valeurs d'égalité de justice et vrai socialiste, eux inculltes en politique ne savaient pas repérer la différence, un toubab c'est un blanc point, un Z'oreil un colon quoi, ils ne sentaient pas le moment ou ils devaient respecter une personne, la limite, le verbe haut menton levé ça souvent, se taire non jamais, parce qu'il était "Blin" c'était râpé, traiter mon père, cet être extraordinaire comme leur bonne, ça leur semblait jouissif mais Bernard philosophe n'en a jamais souffert, ni nous d'ailleurs, ça, ils nous ont bien fait I'golé après coup de leurs humeurs subites, susceptibles, irrascibles à l'extrême, toujours ce même refrain un peu partout dans l'administration, on devait procéder par la force brutale, y'avait pas d'autres solutions, notre ami M arrouvel un Béké, prenait son téléphone et tout s'arrangeait dans la journée, il enguelait toute l'administration visée en créole obligatoire et très brutalement et le pire c'est que ça fonctionnait comme ça en les traitant de tous les noms d'oiseaux...du paradis et de mémoire imparfaite, bien entendu la langue de bois y est proscrite, et ce n'était pas la chappe de silence coupable qu'on subit grace aux médias d'aujourd'hui, dans la parole ça se disait avec la voix haute et forte, les yeux dans les yeux et rouge de colère de préférence pour impressionner faire son coq (je ne suis pas expert, sensibilité passez votre tour) " Saoufé médam aujodui ou va fé chiè moin pa lontan, sal nég'èss ou bigé gos fèss fonctionè la, lécé toubab montagnon trinquil ou taité les com chien é famil toute bagaye là blain, rempli bon papié, i ou fè ça moin démand' mintn'an, si moin apèl chèf la, ou ka alé pointé chomaje, pani t'avail, pani agin, alo ou ka pléré, pani mingé pou bagaye, la misè, ou pa vini chéché moin ça va fé mal, Pa di Papa Bon dyé Fot la", on lui demandait de traduire, c'était un homme d'une extrême courtoisie, grand raffinement très bien éduqué dans de bonnes écoles, il nous disait avec délicatesse, je leur est simplement expliqué ce qu'ils avaient à faire on va s'arranger, attendez dit il très doucement je glisse encore quelques mots pour préciser, reprenait une voix déterminée " Fam la ou bin compi, yo ka pa pacé démin pou tapé ou têt la", j'ai ajouté des recommandations, venez je vous ramène", un truc qui aurait pu s'enliser des mois entiers, sans résultats c'est certain, comme pour la banque BDAF banque des antilles françaises cela a été le même topo il est venu sur place démêler l'affaire avec le Directeur de la Banque (qu'il connaissait) pour débloquer notre ordre de virement entre Paris et Martinique, pour que la paie de Bernard fasse le chemin ( Acronyme Bernard-Dany-Alice-François c'est bernard évidemment qui l'a trouvé et par Ordre de l'age encore sa magie des lettres et des chiffres), aussi pour changer d'école, on était à la lisière Fort-de-France/Schoelcher, la maison à Schoelcher mais l'école la plus près était à Fort-de-France, Pointe des Nègres, aussi pour la sécurité sociale, ils faisaient un excès de zèle pour nous et si Dany y allait toute seule c'était la catastrophe, et dans les queues on se faisait passer devant, si on ne disait rien en créôle, ce qui était le cas, ça continuait.

Gilbert Laffaille, Dents d'ivoire et peau d'ébène (Bernard adorait ce morceau)

Pourtant leur vrai complexe restait le débat sur la couleur de peau, chabin, le degrés de métissage âpre discussion, il y en a un annuaire de variantes, mais alors plus on était clair mieux c'était, mais " Woïwoï...pa blain a fo pa wouévé color mor la, you voulwa tié moin ou kwa", quel beau métis on entendais (en soi cette définition raciale reste choquante contre-productive) plein de contradictions de maux jamais digérés, un traumatisme d'humiliation ancienne qui n'est pas passé, en travers de la gorge à cette époque en 1976, qui avaient pour racine la colonisation et l'esclavage des Français (Ils les amenaient forcés d'Afrique, les indiens sont venus volontairement, tandis que les Arawak amérindiens, les vrais autochtones étaient décimés par les maladies des occupants des bateaux), qui établissaient eux-même une hiérarchie sociale en fonction du niveau de la pigmentation la teinte du noir au café au lait et les cheveux lisses et longs avaient meilleurs presse en vérité. Pour mieux comprendre "Paroles d'Esclavage-"https://www.youtube.com/watch?v=uFMyhIjvnnA

Enfin leurs petits (arrières?) enfants semblent prendre leur revanche sur la cible privilégié à Paris, les blanches de préférence blondes, le trophée à mettre sur son téléphone et si les yeux sont bleus c'est le Jackpot, au pire ils exigent de leur compagne de se teindre mais faut au moins qu'elle ait un beau cul sinon passe ton chemin, c'est cet aspect malsain qui me gêne, comme si ce devait être une compétition entre eux, contre eux plutôt, un ami Bernard militant Nationaliste Indépendantiste de Guadeloupe des durs de durs intellos, lui dit texto "vous nous avez emmerdé pendant trois-cents ans avec votre colonisation (1670), on va faire pareil, donc revanche par le lit à l'antillaise, celà me fait un peu mal d'en parler comme ça crûment mais les jeunes semblent avoir perdu leurs racines à Paris, une infidélité à ce qu'ils sont et d'où ils viennent et je n'y vois plus l'âme antillaise. Un ancien vieux sage Martiniquais avec son panana, devant son verre et son litre personnel de rhum 70°C pour la journée et sa partie de dominos, claquant de la main sur la table à chaque coup le domino, il dirait plus simplement, "Ou pé kougné i f'oté d'anse a sondé ak tout fam blin ou rès Pov' Nèg'" .

Bernard était évidemment inscrit au club de Tennis de Table au club de la Batelière, Cité Ozanam, le soir bâtiment de béton en plein air au bord de mer, sorte de grand espace ouvert sur la mer Caraïbes, au second étage, aux bruits de vaguelettes, les femmes apportaient des boudins créoles et des accras bien pimentés impec pour le sport. Le niveau était bon, et il trouva des amis à cet endroit aussi, Montabor son adversaire coriace au club, il y avait des photos de lui régulièrement dans le journal France-Antilles relatant les scores et les exploits. Il transpirait à fond tandis que les Martiniquais frais comme des gardons pouvaient jouer par 30°C ou 35°C tranquillement sans éprouver de gêne, alors il buvait par litre entier, eau, pepsi-cola, Sodas locaux, la bière était proscrite quand même pour rester lucide, donc la Lorraine c'était à la fin de la soirée de matchs, il avait fait acheter encore une fois de vrais tables de tennis de tables pour les compétitions.

Moi aussi je faisais du Judo à coté près de la cité Batelière dans la petite ruelle, parait-il j’étais naturellement très doué, c’est le prof qui le disait, je faisais tomber les plus lourds et sans effort ce qui est le principe à la lettre de ce sport, utiliser la force de l’adversaire, et bien j’avais tout compris intuitivement, le seul problème c’est que je détestais le contact de ce gros tas et de se faire tirer les vêtements dans tous les sens, une horreur on avait l’impression de se faire déshabiller, va t-il me lâcher celui-la, jamais, comme je voulais m'en débarrasser, je le faisais vite de préférence et tous ces gens assis en carré qui vous scrutaient les fesses pendant le combat, parce qu’on ne voit que des bras des visages tordus et rouges, vraiment dégradant, j’aimais le moment salue on devait dire quelque chose comme « merci » en japonais dans les règles de l’art, et puis on répétait les premières figures en Japonais, GonG de fin enfin, mais ma tenue superbe et lourde était fantastiquement blanche comme la ceinture qui le restera.…dans le placard avec la forte odeur de Coton particulier qui définit ce genre de tenue martial. Danielle était désespérée, tu es bon le prof le dit, tu as une belle tenue alors… euhh Bof. Ce contact direct c’était un peu comme essayer de tenir un chat ou un oiseau, l’un griffe, l’autre ne bougeant plus attendant le moment pile pour s’envoler et se sauver des mains griffus du ravisseur, je me sentais prisonnier de quelqu’un de ses bras insupportable, je voulais vite m’enfuir.
Pour en revenir au Tennis de table, il ne jouait que rarement sur les tables lambdas et jamais avec une raquette Pico, les effets étaient nuls. Mais bon à quatre il ne dédaignait pas de jouer pour l'amusement et gagner bien entendu, comme chez Arnaud Dorenal sur son pic avec panorama 180° sur la mer au coucher du soleil, on contemplait en silence.

"-Dany là franchement tu aurais pu l'avoir en bougeant plus vite et anticipe mon vieux anticipe

-Bernard commence pas, je fais ce que je peux, tu ne te pousse pas aussi, tu me laisse que les balles que tu ne peux rattraper, les plus durs c'est pour bibi et tu m'engueules

-c'est bon, ça va, de toute façon je sers on va leur mettre une fessée aux deux jeunes Arnaud et Annie

-Après je me mets avec Annie et on va vous battre au PONG (premier jeu de tennis vidéo)

-T'as raison Dany ce sont des matchos (Annie)

-Bèèrnaa joué la baal a, yo lé pouéparé  poulé cituoonn  soosse Aano là cé sèiieu pa igolé moin (arnaud)"

Yé Gris ! Yé gras ! Mistigri Mistigra

Ti-Milo                                                  

Mi lago

Mi moin mi ou

Billot

Martin peche

Yo le Ou touni en tet

Bidon Dachine

 Il faut un peut de courage au début pour s'imprégner mais ça vaut le coup !

Eugène Mona est un chantre de cette voie là, on est loin de "Adieu Foulards, Adieu Madras" de Loulou Boislaville bien que sympathique, c'est un peu le louis-ferdinand Destouche Martiniquais dérangeant, anti-blanc ouvertement, avec arguments historiques, Chaman extatique impressionnant compositeur, chant(r)eur défenseur d'une culture afro-antillaise, très roots il parle des origines au tréfond des entrailles de chacun avec violence, au caractère trempé dans la pierre de sang de la culture vaudou, une force de la nature peu commune, une énergie infinie, la rage d’une lutte, héritage de révolté né des douleurs et des oppressions blanches coloniales, LE POETE. Ses disques sont des icônes, sans doute le plus grand créateur avant longtemps, autant par la simplicité de ses mélodies musicale que la force poétique, sa voix forte et pesée nous prend par la main dans les anciennes traditions, noyau dur de la musique Caraïbes, son jeu est fin implacable, incopiable. Il joue de sa flûte magique comme un os entre les dents d'un pit bull, habité par le monde des ombres dans la nature vierge animiste, indépendante à l’homme, complémentaire et sincère de la Martinique. Sa musique racle et résonne entre chaque feuille, fait taire les grillons quelques instants de torpeur, le silence soudain pour reprendre encore plus fort, odeur des terres chargées d'humidités de langueurs tropicales du soir au moment de la pluie souveraine qui rafraîchit et conclue la journée du "pauv'neg" dans sa case fourbu, la langue créole jaillit d'un jet évident émouvant, bouleversant. Sa musique dérange, choque tant elle est libre indomptable, tigre ou serpent, c'est le combat constant de la mangouste et du trigocéphale, ne pas trop s'approcher sans se brûler à la douleur, dans la nuit démons et anges s'approchent des ombres oubliées. Il vit aujourd'ui au Panthéon des grands créateurs qui ont revisité la langue, les rythmes. Toute la force de la Martinique y est contenue enracinée, chevillée d'une seule pièce, matrice unique d'un génie authentique qui nous a laissé une oeuvre qu'il faudra écouter et réécouter sans en faire jamais totalement le tour. Et puis il parle de nous de la difficulté d'exister et des multiples chemins bon ou mauvais, la spiritualité, sans juger, hommage à la vie ce "Patrick Dewaere noir" nous destabilise mais rassure par l'amour qu'il porte au monde, la sève chaude coule, dans un rut et un élan de tempête radicale et salutaire, qui se lit au-travers de chaque mot chaque note qu'il créée. Dans sa vision il nous emporte dans sa magie tel un cyclône sur les mensonges assassins, sorte de Nef de Fous venu d'un songe, un miroir qu'il nous tend, le bruit des chaînes et des entraves, le martyr et les luttes à jamais inscrites sur son corps et dans sa musique lancinante, qui palpite constamment, rythmique lourde, sinistre, comme une histoire à rebours dans sa mémoire précise de chaque fait chaque geste chaque malheur qu'il a retenu pour demander justice, il revient nous parler. Eugène MONA interpelle l'âme sombre de tant de coups reçus, qu'il repousse non par vengeance mais pour honorer quelque ancêtre méprisé ou humilié dans ses tripes. En recherche vertigineuse il descend au fond de lui même, et regravit à nouveau montre son coeur sans doute blessé sur la table blanche d'un chirurgien donné en pâture. L’animal marche dans sa jungle de mots griffes rentrées, silencieux ronronnant au fond de s’y faire enfermer.
Il est un socle irréductible à jamais inscrit dans la littérature musicale créole, le plus grand l'ai-je dit ? La chance de ceux qui ont pu le voir en chair et en os. Il est temps de le voir installé près des Rimbaud, des Villon, des Léo Ferré de service dans le patrimoine historique Français par respect et compréhension ultime de la créolité et ses ramifications à l'Afrique, l'Inde. Sa route est une source en contact des origines, de quelle origine parle t-il, une partie du mystère indéchiffrable est contenu dans la musique de ses mots, essence même de liberté, ses envolées impressionnantes, et pulsions spontanées. Il nous laisse un manuscrit dont la langue est parfois inconnue secrète, et c’est ce potentiel qui nous envahit, nous hypnotise, comme la toile de la charmeuse de serpent du Douanier Rousseau né au Vauclin qui a fait preuve de courage poétique et de libre paroles, En fait Eugène MONA c'est l'énergie de l'eruption d'une montagne Pelée, torrent de cailloux, destruction et reconstruction de la langue, de l'histoire, une chimie insaisissable.

MONA_POCHETTE_FLUTE

 Revenons au Requin voilier fabuleux, créateur de rêves infinis, un outil pour les esthètes de la mer, qui fendait les lames parfois, on touchait quelques oursins noirs, certes les épines sont longues, pour gagner quelques minutes, seul un autre Requin était à même d'aller plus vite, nous on servait de balast dans le fond de cale en cas de nécessité et elle était très petite une cave-cale au milieu des sacs de voiles humides, bons amortisseurs, mais très utile pour remporter la victoire autour d'une bouteille de Rhum évidemment "La Mauny" et citron vert, sucre de canne de préférence pour les grands car 65 C° à 70 C° la spéciale pas pour les touristes à 50 C° nous c'était jus de Papaye, Prune de Cythère, Maracoudja (passion), Orange antillaise, Mangue, Tamarin, Corossol, Ananas, Coco, Citron, Pomme d'eau, Cerise des antilles, Quénettes, Bananes mais alors plein de sortes et un goût toutes petites tinain...celle qu'on mange en métropole était tout juste pour les cochons, ou cuit en légume, ce jus allait avec des glaçons, ou bien de la glace pilée et du sirop (Granités), de la glace antillaise au coco et vanille d'une souplesse et un arôme à tomber, muscade, cannelle venue d'Inde comme les Madras (tissus à carreaux traditionnels). Il y avait les croisières luxueuses un Beaufort 18 vers Sainte-Lucie et les colonies de vacances...de mon souvenir nous n’étions que Alice et Moi dans l’avion qui se posa à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe pour un mois avec notre petite valise, un ou deux métros dont je ne me souviens pas, un mini bus a dû nous chercher et nous sommes arrivé un peu en retard du coté de Basse-Terre vers Saint-François-Les moules-Saint Anne dans la colonie, avec ses plages magnifiques de sable blancs  au milieu d’une grande nature assez vierge à l’époque, on dormait dans une école à cinquante par dortoir, qui séparait les filles des garçons, avec douche rustique, attente en file indienne, course au trésor, les concours de natation, Alice était si rapide qu'elle gagnait même les garçons, leur mettait la raclée sans discussion a tous ces coqs Antillais qui roulaient des épaules avant mais la queue entre les jambes après, ses copines Guadeloupéennes fières d'elle, elles avaient leur revanche de ces "pov'nègs" de garçon (expression qu'ils utilisaient pour eux-même) les antillaises ne se baignaient pas trop, on les voyaient rarement en maillot de bain sur les plages, toujours en boubou, elles étaient assez pudiques, trempaient leurs jambes, déjà parce que beaucoup n'en avaient pas c'était trop cher, les garçons se baignaient en short avec un vieux tee-shirt, et ne savaient pas nager pour la plupart ou barbottaient, donc une fille qui remportait, elles hurlaient pour la soutenir, rien à faire elle gagnait toutes les séries, Brasse, Crawl et Dos crawlé un dauphin, devenait leur idole blonde, elles touchaient ses cheveux fascinées, moi j'avais plutôt droit à Z'Oreil rapports virils quoi, pour me faire respecter il aurait fallu que je sois bagarreur et/ou costaud, donc 1 km aller/retour dans la mer à la nage, on mangeait nos sandwichs au milieu de centaines d'enfants, une rangée de chocolat et du lait frais dans un petit triangle de carton blanc et sa tranche de pain, comme des oisillons ou des écureuils effarés, assis accroupis. Nous attendions le courrier et les colis remplis de merveilles et d'attention, Dany et Bernard étaient champions du monde et bien évidemment de la colonie entière dans ce secteur, deux à trois lettres par semaine et des colis que nous partagions avec les autres enfants qui étaient fascinés par cette générosité de nos parents, nous détenions le record absolu, la dessus pour une fois j'étais leur crack et généreux. Faut dire ils ne venaient pas de loin et étaient Guadeloupéens, m'enfin quand même !

-C'est le paradis ou bien je me trompe, bien que sur le moment il y eut beaucoup d'angoisses le changement, la prise de risques, les enfants apprécient peu comme les chats.

-non il s'agit bien de votre vie et vous êtes bien vivant, je ne sais si vous le méritez mais profitez du mieux que vous pourrez

classe plateau fofo 1978 François CarnavalClasse (une partie déguisée, celui à gauche s'est mis une moustache pour être sur la photo) de CE2, Ecole de Plateau- FOFO, Schoelcher, 1977-1978

alice sa classe caranaval, plateau fofoClasse Plateau Fofo 1978 février époque de Vaval le carnaval, les chants "Ya du beurre lad'an Ossé, c'est pas pour les enfants Ossé", défilé dans les rues ! https://www.youtube.com/watch?v=ibXXobASX_g

 

"papillon volé cé volé nous ka volé" (chant de Carnaval, les diablotins forment un groupe et défilent)

 Chanteurs des iles sous le vent

françoisalice les vagues des salinesFrançois et Alice, Les Salines 1976-1977, adorateurs intrépides de Thalassa et des vagues grosses de préférence.

ecole pointes des nègres, François CM1, Fort-de FranceClasse CMI Pointes-des Nègres, année 1978-1979, Fort-de-France

ecole élémentaire pointe des nègres 2003

Ecole Pointe-des-Nègres en 2003

ah ça on en a extrait tout ce qu'il y avait de beau jusqu'à ne plus pouvoir, les couchers de soleils somptueux sur la mer, des centaines, les marches dans ces chemins mystérieux de monts verts, jungles de fleurs et de bambous géants de plantes vertes foisonnantes de toutes tailles, les oiseaux, forêt de bananiers, rivières, les champs de Cannes à Sucre, lorsqu'on traversait Fort-de France, on prenait la route de Sainte-Thérèse, longeait la Cité Dillon avec son échangeur, son alignée de CASES sur le bord de la route, du même nom, infernal le " Bod'el La" qui était la frontière de la ville puis aller vers le Lamentin, la plaine avec l'odeur de la Rhumerie et du sucre de Canne, vraiment très forte écoeurante de fermentation, il y a les routes de Grand Rivière d'une beauté qui coupait le souffle même à nous habitués, la fraîcheur du Nord de l'île (eh oui, à Paris "ça fait wigolé"), Case pilote, Basse-Pointe, le Marin, Le Vauclin, Pitons du Carbet, La route de Balata, Rivière Pilote, Macouba les pêcheurs dans les vagues énormes en Gommier très impressionnants debout qui revenaient de la pêche, quelle vie contenait cette belle terre, la mer sauvage, la vue du haut de la route, promontoire, juste avant de descendre par un chemin ridiculement petit et un denivellé incroyable on se demandait si on allait pouvoir remonter, respirer avant de descendre sur cette petite plage de pêcheur à peine un bar mais une mer déchaînée, la Caravelle en passant par la Trinité, aussi, sa lumière jaune et sa mer dangereuse à souhaits, Souvenirs de la Pagerie de Josephine à la Plantation du Leritz, la piscine de Giscard-Bokassa (l'affaire des diamands) où on se jetait comme des fous, piscine magnifiquement carrelée une oeuvre d'art d'époque, la route qui passait sous des arbres majestueux se refermant sur nous et faisaient l'ombre au dessus de filaos et bougainvilliers, c'était juste après d'avoir traversé les champs d'ananas Victoria humant force 10 son arôme, puis respirant celui des orangers et leur goût, la poésie des retours en pétrolette dans le soir suite à une journée plage on était fourbu, l'Anse Mitan au hasard, Ilets Cabrits près de Saint-Anne, on regardait la mer et le soleil disparaitre dans la mer toujours.

Hotel de la plantation de J de Beauharnais Leiritz

Alice et françois Hotel La plantation Leiritz, de Joséphine de Beauharnais femme de Napoléon, sa maison 1976

les journées sur des plages encore désertées inombrables différentes, ce terrain de jeu varié et surprenant, les marinas à l'époque faisaient rêver avec leurs grands voiliers luxueux, genre Swann, Beaufort venant du monde entier, j'adorais marcher pieds nus sur les ponts des navires comme un chat la nuit,  tandis qu'on entendait le tintement des drisses par dizaines, un peu comme sur les toits des temples d'asie, qui battaient contre les mats qui faisait comme des milliers de petites clochettes et se mêlait avec le bruit de l'Alizé, le parfum d'aventure, des tourdumondistes qui stoppaient comme les oiseaux avant le Canal de Panama pour ensuite faire le gros morceau, la grande traversée du Pacifique vers les Iles-Marquises au Nord puis Tahiti suivant le vent, l'époque des traversées records qui intéressaient parce que les marins faisaient ça à mains nues sans trop d'électronique, on y serra la main de Tabarly au Frantel, de ceux qui skippaient les bateaux Américains, ne venant que quelques semaines aux antilles pour user leur bateau, mais les skippers racontaient des histoires troublantes dans le triangle des Bermudes, pour un enfant c'est la mythologique en vrai, les animaux marins, les pêches miraculeuses de raies Geantes que les plongeurs qui ramenaient sur la plage du Diamand, les salines, infestée de requins, on discutait avec la lance en métal du fusil de péche dans l'abdomen de la bête encore humide et agitée avec son dard, ou bien regarder la mâchoir du requin, j'avais évidemment mon collier de corail blanc et ma dent de requin au cou genre Rahan, que je lisais le mercredi, l'univers me semblait le même, puisque je le vivais à mon niveau dans une nature à l'époque vivante et préservée. Il y a des sensations indescriptibles mêlées d'odeurs, d'atmosphère humide de pluie, de goût de fruits, la bande son des insectes, les petites grenouilles, qui démarrent leurs chants à la tombée de la nuit, les trombes d'eau violentes de la saison des pluies puis le soleil, ces oiseaux mouches qui venaient butiner les fleurs de nos Bananiers, Hibiscus à foison, Bec de Perroquet, manguier, dans notre jardin tropicale, pommes d'eau, papayer, arbre à Corossol, multitudes de plantes de toutes les couleurs, bougainvillier notre belle haie devant la maison, citonnier vert, pimentier -tu te souviens Alice du cataplasme de pâte de piment issue du jardin, tu essayais ta tenue d'infirmière de la Noyelle, tu m'as tartiné avec du piment frais dans le dos genre un centimètre d'épaisseur, je te dis pas la brûlure et les hurlements au bout de cinq minutes, tu me disais c'est bon ça soigne, de quoi ?-, on a eu un arbre à fruit de la passion peut productif, avec cocotier bien sur et les bestioles avec, la difficulté étant de maitriser cette jungle qui pousse à vue d'oeil, même un bâton peut se ré-enraciner refaire des feuilles et repartir, ça pousse d'une dizaine de centimètres par jour.

Les combats de Coqs et ceux avec la Mangouste qu'on allait voir dans des villages assez louche, il n'y avait que des hommes, dans de minuscules cabanes Rondes avec des bancs, les gens pariaient sur le mort, avant on pouvait voir comme dans  l'entracte du Cirque d'hiver Bouglione à Paris les fauves et lamas qui me crachèrent dessus, l'odeur de la ménagerie, non ici on voyait les coqs dans des cages en Osier que les propriétaires montraient orgueilleusement, les coqs avaient l'air fiers comme Artaban, fier de mourir peut-être ou gravement blessé.

Ces soirées Vaudous où je ne suis pas aller avec la danse du Limbo, pour passer sous la barre en bois, de plus en plus bas, dans une ambiance de danse furieuse, ils marchaient sur les braises, je crois que c'est Alex qui vous emmenait un pur antillais de guadeloupe, les blancs avaient à peine le droit de venir à l'époque, mais quand un ami d'un ami d'un Touba alors bon, mais sans photos évidemment, ces choses on n'en parlait pas beaucoup ouvertement, mystère religieux venant des bateaux des Esclaves Africains, donc Anti-Blanc.

 Bob évidemment, Natural Mystique, dans la voiture de Arnoo décapotable près du Woberr, Sin Fancoua, t'inité

Chemin de l'école en 2003 devenu route

Chemin des songes qui devint route ici en 2003

Pour dany et bernard des soirées de danses mémorables ou de tennis de nuit à la fraîche, et puis on vivait en maillot de bain et pieds nus toute l'année, l'école ne pesait pas bien lourd (on l'a payé après) et le chemin qui y menait faisait traverser poules, cochons, oies, dindes, chiens errants, arbres fruitiers variés et fleurs, senteurs, on voyait depuis  Plateau Fofo la mer d'un joli bleu tous les matins-midi et soir le coucher sur la pointe Blanche et les bateaux au loin, Cargos de rêves, je me souviens de ce face à face avec la nature et son bavardage amicale, je rêvais dans le rêve et m'envolais par la fenêtre de la classe aux fenêtres en claies de bois, tout était ouvert, les somnolences de l'après midi et pas question de sport en plein soleil, les frissons parfois de traverser des zones tropicales seul dans la nuit entouré par une masse sonore et on imaginait des bêtes inconnues prêtent à se jeter sur nous, les insectes volant en masse, yenyens qui grattent, vous frôlaient la peau et la nuit dans la chambre les gros cafards ailés, qui rongaient méthodiquement le bois des contreplaqués des jalousies de verres, on se servait de la manivelle pour les ouvrir, on entendait le bruit du grignotage la nuit, parfois des lucioles tournaient dans la nuit de la chambre créaient des lignes vertes, une fois au début de notre arrivée, un nuage entier de milliers de gros cafards s'était abattu dans notre jardin où on était en train de manger, le sol est devenu noir et grouillant, ils volaient vous cognant la tête, cela a été un choc psychologique, ou bien comme de marcher dans un nid de fourmis rouges pieds nus et maintes fois, cela marque l'esprit et les pieds bosselés comme les lépreux, je vous garantis la douleur, les chauves souris qui voletaient avaient mauvaise réputation de s'agripper aux cheveux fins, déjà le goût de ça, retrouvé dans d'autres latitudes lointaines bien plus tard,  mais je suis revenu voir, j'ai vu cette carte, j'ai manqué de "pléré" les larmes aux yeux, quelle légèreté de plume cette histoire, bien que les impressions furent grandioses, tout y était tout petit micoscopique mais existants et réels, comme revenir dans un village, et on avait méticuleusement et dans la totalité, fait le tour de l'île par la route et par la mer en voilier. Des noms pour le plaisir, Route de didier, le Parc Floral de la Savane (on y faisait des cours de dessin le mercredi), Cité Ozanam, cité Batelière, Fort Tartenson, Pointes des Nègres, Baie des Tourelles, Volga Plage (chaud Bernard y enseignera avec des élèves delinquants trois ans de retard ne sachant pas lire, une main de fer), PLM batelière (Hilton) notre QG piscine et plage à deux pas de la maison, Dany y travaillait, au milieux des grands et majestueux flamboyants arbres gigantesques qui se paraient de fleurs rouge éclatantes surplombant la piscine, qui elle même avait une vue sur la baie de Fort-de-france, et en dessous la petite plage artificielle de sable d'or ramené des salines, dont on n'avait vu l'aménagement sur une sorte d'avancé en pierre, jetée sur la mer, d'un restaurant avec vue en transparence sur le sol en verre, très nouveau à l'époque, mais hélas ce n'étaient pas les coraux de polynésie, on y voyait surtout les énormes oursins noirs immangeables à grands pics qui pullulaient, les raies et quelques poissons colorés, mais ils avaient amménagé aussi une nasse de langoustes naturelle dans la mer prête à être mangées au restaurant, on observait ces centaines d'antennes qui  bougeaient dans tous les sens dans cette aquarium vivier vertical, cette annexe du Hilton était à la mesure du public exigeant riches américains.

En rentrant, de nos virées on entendait encore ce groupe s'entrainer qui habitait derrière chez nous, toute la journée , c'est les Bil ô Men et son "grêve générale", qui nous faisait rire des années après avec Bernard, car à chaque manifestation même à Paris les infos à la radio, on entonnait çe "Gouève Général nous pas dacco, Yo pa content" Grève Générale

 

timbre guyane française-TERRITOIRE DE L'ININI

 Ce genre de chose, d'expériences que l'on vit qu'une fois et si on est béni des dieux, et des étoiles qui nous on sourient amicalement, allez y la vie est courte. N'oubliez pas non plus les amis de l'époque les Arnaud et Annie -qui partirent après en Guyane plus sauvage, Bernard a été les voir à Cayenne mais aussi leur cabane (carbet) de week-end dans la jungle et baignade dans les bras de l'Amazone-Le Fleuve Maroni bien sûr Territoire de L'inini, Manset,

Chaud comme un nid
Territoire de l'Inini,
Tout est fini,

S'enfonce vers l'infini,
Tronc équarri
Glisse sur le Maroni,
Piroguiers aguerris,
Chamane qui les guérit,
Pluie sans répit
Sur le rio Kamopi,
Seins ronds comme des fruits,
Nagent nus dans l'Inini.
Danse et magie
Ont duré toute la nuit.
Cendres sur l'abatti
Et l'avion est reparti.
Dans la cabane pour la nuit
Contre des perles et des fusils,
Femmes livrées sans un bruit,
Pluies sur l'abatti
Dans le village endormi,
Fièvres, maladies
Et l'avion est reparti.
Pleure et prie,
Arawak, Guarini
Guayara, Galibi
Pour les indiens
Du fond de leur sinistre nuit.
C'est comme un bout
De paradis
Qui tient debout.
Pleure et prie,
Arawak, Guarini,
Guayara, Galibi,
Pour les indiens d'Amazonie...

Fleuve MARONI photo Bernard-Montagnon

carte maroni environs de Cayenne

Oh Amazonie, photo B.montagnon-graphisme f.montagnonTerritoire du Maroni, Carbet, Guyane française, Bernard , Arnaud et annie Dorenal 1986

GUYANE-CARBET FLEUVE DU MARONIBERNARD, REPAS AU CARBET DANS LE TERRITOIRE DE L'ININI

HAMAC-BERNARD-DORMIR DANS LA JUNGLE DU MARONITerritoire du maroni au milieu de la jungle indienne de l'Inini.

GUYANE FRANÇAISE-REGION MARONI CARTE 1656

 DEPART-COURSE-GOMMIER 1986Départ course de gommier à Sainte-Anne Martinique, 1986, photo de Bernard

MARTINIQUE COURSE GOMMIER 1986tu l'avais vécu, d'ailleurs il y avait une superbe photo, que tu avais encadrée de jungle de liane, de fleurs de "Aroua" perroquet multicolores, tu avais visité le bagne aussi, pour l'anecdote tu avais pris le 4x4 à Cayenne sur le chemin tu roules sur un tronc d'arbre, normal il y avait des branches partout, sauf qu'en regardant dans le rétroviseur tu le vois avancer et traverser la route, c'était un énorme Serpent de huit-mètres de longueur.

https://www.youtube.com/watch?v=FJSqQTw6JzU

Anne Vanderlove, dites-moi

Nous étions en Martinique en hauteur de leur maison devant un panorama de rêve, les parties de Ping-Pong les parties de Pong (premiers jeux vidéos), le Robert mais prononcer WOOaubèr, sa petite île personnelle du Ilot chevalier on y allait en gommier passant la vague de la barrière de corail dangereuse à partir du Cap Chevalier, vers le Canal de sainte-Lucie, mer dangereuse parfois, le houle et des dauphins, Espadons, Baleines de temps en temps, le François on y passait souvent ce petit village vraiment sympa,  Claude, les Bosser, Bredon, Sonia la farfelue, et les milliers d'autres témoins de cette époque. Notre superbe coccinnelle wolkswagen blanche que je rachèterais bien pour le souvenir, mais où est-elle ?

Tu te souviens Cécil, tu vins  "voua nou" , tu habitais derrière chez nous, on avait le jardin en prosmicuité,

Maison des dijoux rue sainte-Catherine, Schoelcher

Rue Sainte-Catherine 2003

32 quartier des poiriers Schoelcher

32 quartier des poiriers, le vieux bougainvillier

 avec ton ami alex, celui qui habitait près du mini stade derrière le temple Adventiste, ils nous faisaient peur avec leur tenue noire avec leur Eglise étrange et moderne, près du centre commercial Cluny de l'époque seul avec les cinémas (je me demande si Ségolène Royale ne s'est pas servie de sa mémoire là-bas pour sa représentation " Lévé vous Femme Débou" en chasuble noire, elle allait derrière dans le Lycée Cluny énorme pour filles uniquement, pour riches blanches et Békés, filles de militaires, Bernard ne voulait pas mettre Alice si c'était quasiment obligatoire à cette époque, donc mon école, la Pointe-des-Nègres, que des Antillais (on était deux Z'oreils dans toute l'école) et Alice Collège Tartenson en uniforme quand même mais pas catho faut pas abuser)

latitude club méditerrannée, famille maréchal

 Au Latitude, famille  Maréchal Elisabeth et Frédéric enfants de militaires à Cluny

maison amis Maréchal

Leur maison qui jouxtait mon école de pointe-des-Nègres, 2003

, sur le chemin alors vers plateau-fofo, il m'avait donné un skate-board de fibre de verre, sympa, donc tu me dis -Ya Marius Trésor qui vient au stade Achille Batelière, entre Pointe de Négres et pointe de la Vierge, je confondais avec Pelée bien que c'était la période de la coupe du monde 1978 et on collectionnait les vignettes sur un livret avec tous les footballers et autocollants chaque semaine, tu te souviens que j'avais le cousin de Dominique Rocheteau à l'école, le magicien sur la photo à droite dans ma classe de Plateau-fofo, à l'époque je le croyais à moitié mais plus tard ça soeur me l'a dit par mail sur copain...elle se souvenait de moi à son anniversaire à elle, elle m'a juré que c'était un cousin d'origine Réunionnaise, maintenant il habite en Hollande le copain, bref nous y sommes allés et bon l'avion n'est pas arrivé nous sommes repassés par la petite ruelle vers le quartier des poiriers en faisant le crochet par la petite marchande en bas prendre des sodas aux couleurs fluos ou un Pepsi-cola demi litre pour trois et des énormes bonbons ronds qui changeaient de couleurs sur notre langue, on vérifiait en le prenant avec les doigts, le goût était dégeu mais bon... Le jour de notre rencontre avec ton vélo orange bricolé, nous on n'en avait pas, on jouait au Foot ou au Badmington avec ma soeur, mais on voulait pas que tu joues, tu faisais peur un peu genre racaille quand même, nous étions méchants va et puis après... Tiens époque Disco, nous étions accros aux Bee-Gees, tu dansais vraiment super bien version Travolta ", le disque GREASE que tu avais offert pour l'anniversaire de ma mère généreusement avec tes économies, on est allé à Fort-de-france en Bus pour voir "Night Fever" 1977 ? interdit aux moins de seize-ans on est donc allé voir je ne sais quoi à la place près de notre cinéma Sainte-Catherine à 5 francs

CINEMA sainte-catherine, notre Cinéparadiso

Ancien Cinéma rue Saint-Catherine, on mangeait les FROZEN de toutes les couleurs, en face des jolies voisines...

maison des amies

Leur maison !

comme dans notre salon, on buvait ces sodas ou granités, genre "Croc-Blanc" on restait plusieurs séances d'affilées. Nos boums disco à répétitions pendant que mes parents partaient danser eux aussi dans des boites antillaises, tu étais vraiment un excellent danseur le meilleur d'entre nous

Saturday Night Fever, Bee Gees, danseur Travolta ou Cécil ?

grease pochette disque

, et on imitait la voix tous les personnages du "Muppet-Show" (footsy intellectuel  OOOOHFOOOTSY),le dimanche soir. L'époque Goldorak, tu avais une petite figurine de Alkor en caoutchouc, cette fois on est allé voir la version longue à Fort-de-france, tranquille on prenait notre bus 101.

les copains, montagne pelée, Cécil et françois

Mais vraiment tu étais très doué deux ans d'avance, certes en Martinique, Bernard t'adorais, tu lui ressemblais un peu, ce goût pour le foot (moi bof) et les échecs qu'il t'a appris aussi, et puis il t'a sauvé la vie au Salines, lorsque tu as manqué de te noyer emporté par le courant vers le Diamant, il nous tirait vers le large comme un succion vers les très hauts fonds, mais je sais qu'il faut nager latéralement à la rive, contre le courant c'est impossible facile à dire , nous on est rentré seuls difficilement la mer était démontée ce jour là, beaucoup trop forte pour se baigner, mais avec Alice les vagues on adorait ça sans limites, Alice nageait comme un Dauphin et moi je plongeais bien dans les vagues pour éviter les courants froids surtout celui qui qui te prenait par les pieds, je faisais du sous l'eau pas mal et retenais mon souffle plusieurs minutes c'était le bon temps, on n'avait pas l'air comme ça mais on était super entraîné, les montagnon ça savait nager. Souvent Bernard nous en reparlait des décennies après de la difficulté qu'il a eu de te ramener, il a vraiment eu la peur de sa vie, mais il ne t'aurait jamais lâcher mon Cécil jusqu'au Rocher du Diamant si il avait fallu, sa fidélité était sans aucune faille, il t'aimait beaucoup, avec les requins tournoyant autour de vous vous auriez eu l'air fin et eux très faim. Il te perdait, il nous perdait le mal aurait été de la même nature, heureusement, excellent nageur, j'ai toujours eu confiance en lui, rappelle toi Actarus venu du fond de l'univers et puis Fanzy vêtu de son cuir noir de gentil rockeur au coeur tendre qui porte sous le bras un album de souvenirs "Happy Days" sous le Bras

cecil dessin dédicace livre de souvenirs

Actarus

 

alice sur le requin, port nautique de Fort de france

Sur le "Requin" à la sortie de Fort-de-France, club nautique   Ou piti, Grammacks

requinde des rêves

Exemple de Requin, 9m 60, 1930, fabriqué en Finlande par G Steinback, une merveille.

carte martinique naiveCarte de cette époque, qui n'a plus rien à voir aujourd'hui, pour ceux qui s'intéressent, la mer est très différente entre les deux rives, relativement houleuse et forte, dangereuse coté East l'Atlantique, calme sous les alizés idéale à l'Ouest la mer des Caraïbes, mais manque parfois de vent, on ne peut pas tout avoir !

villafanfan bernard lisant Tintin du mercredi

noel au Hilton, du personnelNoël Hilton, Batelière 1978, pour une fois la famille au complet sur la photo.

dessin par Ruthie hollandaise, départ définitif

L’adieu aux Antilles ne se fît pas sans un signe particulier donné à cette famille si attachante et vivante, un au-revoir Cyclonique triple, Bernard était déjà parti depuis un mois pour préparer notre arrivée, une partie de notre déménagement était entassé dans une énorme caisse de bois, qui devait prendre le Cargo à Fort-de France.

Henri Salvador
Adieu madras, adieu foulard
Adieu rob'soie, adieu collier choux
Doudou en moins li ka pati
Hélas, hélas ! cé pou toujou !     

Bonjou Missié le gouvêneur,
Moin vini té oune pétition
Pou mande ou autoisation
Afin laissé Doudou moin ici.     

Non, non ,non ,non, déjà top tard,
Bâtiment a déjà sur la bouée.
Non, non ,non ,non, déjà top tard,
bientôt il va appareiller.     

Adieu madras, adieu foulard,
Adieu grains d'or, adieu collier choux,
Doudou en moins li ka pati
Hélas, hélas ! cé pou toujou !     

"L’ouragan David frappa le bassin de l'océan Atlantique nord en 1979. du Samedi 25 août 1979 au Samedi 08 septembre 1979, Il fut le 4e système tropical nommé, le 2e ouragan enregistré et le premier majeur de la saison cyclonique 1979 dans l'océan Atlantique Nord. Cet ouragan cap verdien de catégorie 5 fut l'un des ouragans les plus meurtriers de la seconde moitié du XXe siècle, faisant plus de 2 000 victimes, principalement en République dominicaine. Sa trajectoire le fit passer des Petites Antilles vers la Floride puis il remonta la côte est des États-Unis pour quitter l'Amérique vers le nord-est par les Provinces Maritimes canadiennes. Avec des vents de 280 km/h, il fut le plus fort système tropical à passer en République dominicaine depuis l'ouragan de 1930 et le plus puissant en Dominique au XXe siècle."

           Pour nous saluer, dix jours avant notre départ définitif, annonce du cyclone (Ouragan) David, qui passerait en plein sur la Martinique et les Antilles, avant son arrivée nous nous sommes calfeutrés dans la maison selon les conseils de ceux qui savaient et mis des planches aux Persiennes de verres. Nous avons attendu fébrilement ne sachant à quoi s’attendre, il est arrivé dans une furie totale, les vents atteignirent vite les 280 km/H, nous étions protégés grâce à la bonne situation de la maison enclavée, protégée, cela souffla sacrément avec de la pluie genre des torrents d’eau tel un robinet géant, se déversait sur les routes prenait de la vitesse, puis cela s’arrêta nettement, plus rien nous étions dans ce qu’il s’appelle l’oeil du cyclone, calme plat, je sortis comme à l’accoutumé de ma curiosité et m’aperçu du désastre, tout était arraché, on pouvait voir un arbre devant notre maison de trente mètre qui avait volé du début de la rue comme une simple brindille avec ses racines et partout toitures envolées électricité coupée depuis longtemps, je suis allé marcher pour voir partout, enjambant tout ce qui trainaient partout, toits de tôle, et objets, la nature dévastée surtout.
Nous devions partir bientôt les valises étaient prêtent, mais notre voiture qui avait été donné à Sonia n’était pas là, inquiétude de Dany, plus de téléphone, plus rien, tout était coupé depuis la métropole. Enfin sous des trombes d’eau elle arriva dans notre chère Coccinelle pétaradante, vaillante la Zoé, on l’aimait bien, on chargea rapidement direction le Lamentin l’aéroport, nous devions traverser Schoelcher entre les branchages arrachés sur la route, en passant par Cluny ou se déversait toute l’eau qui débordait des rivières en torrent d’eau et de Monts, la descente sur Fort-de-France avec trente centimètres d’eau, on avait peur que la Coccinelle cale, mais elle fut courageuse pour nous déposer. On vit ce spectacle hallucinant sur la « Baie des Flamands » que l’on connaissait dans  ces différents visages, dernier clin d’oeil pour nous montrer tout de cette île, je l’ai compris comme ça vraiment, un signe de la main, sur la Savane , place centrale de Fort-de-France imaginez des bateaux de vingt mètres, des voiliers  de luxe et Yachts de trente mètres qui étaient plantés, de même que les pétrolettes, quille à l’air comme des vulgaires jouets cassés, brisés, tordus, dévastés, (imaginez sur la place du Trocadéro l’effet que ça donne), il y avait des vagues énormes qui passaient par dessus la jetée, les bateaux avec, nous roulions au milieux des débris du vent de la pluie, c’était cataclysmique, mais je trouvais ça beau, impressionnant, et un bel hommage de cette nature, quelle puissance, je regardais ça passionnément, merveilleux, quel cadeau, même si ce spectacle de désolation ne ravissait pas les Antillais. On longeait tout ça en se prenant des vagues qui se retiraient et tombaient sur le capot, il n’y avait pas grand monde dehors ni sur les routes les gens restaient calfeutrés, un deuxième cyclone n’allait pas tarder.
Nous arrivions à l’aéroport mauvaise nouvelle mais prévisible, les avions ne venaient plus d’Europe refusait même de décoller trop dangereux, et donc l’aéroport était vide de Longs courriers. Mais il restait une possibilité, il y avait un Boeing 747 de Air France à Point-à Pitre en Guadeloupe, il allait partir dès que possible demain, mais pour se rendre la-bas il n’y avait plus d’Avions de grandes compagnies, mais il nous reste un FOKER 18 jaune poussin à hélice, 10 places, qui peut-être pourra s’y rendre avec quelques personnes, cette chose appelée Avion devait datée déjà de quelques trentaine d’années, sièges en bois avec une vague ficelle faisant office de ceinture, il fallait partir vite puisque David nous poursuivait personnellement sur la Guadeloupe, c’est pas grave on charge nos bagages, Au revoir Madinina !, notre île aux Fleurs si belle aujourd’hui malgré cela, en colère de nous voir partir certainement, le décollage fut épique, et magnifique au dessus des bananeraies dévastées et d’une mer bouillonnante, blanchâtre remplie de débris qui flottaient, d’arbres et de bateaux jetés sur les côtes, le voyage en avion sur des Montagnes Russes, nous étions pas plus de cinq six la dedans, la porte ne fermait pas bien, et le vent rentrait avec la pluie, on marchait sur une sorte de nappe d’eau dans l’avion haletant, dératage des moteurs, on pouvait voir les hélices ça giclait partout, au dessous la mer Caraïbe, on espérait arriver au bout quand même, alors nous piquions dangereusement avec un atterrissage sur l’eau puisque le Tarmac ressemblait à un lac sploootchh, et le bruit des hélices c’était dantesque, gerbes d’eau et freinage difficile. bienvenu en Guadeloupe pour la seconde fois, personne à l’horizon pourtant, on a du prendre nos bagages, et l’annonce de David qui nous poursuivait presque Air-France dit NIET pour partir mais bon chien nous invita dans un premier temps la note suivrait vers la SABENA.
Nous avions pris une compagnie Belge la SABENA qui atterrissait à Bruxelles en Belgique, mais en fait nous prendrions un avion affrété par Air France. On arrive en Guadeloupe, on nous dit un second cyclone arrive, c’est normal il y a les « bébés » qui suivent toujours, on vous envoi au NOVOTEL, c’est la compagnie qui vous l’offre, nous restâmes plusieurs jours dans une superbe chambre, vue sur les vagues gigantesques  d’une dizaine de mètres qui se déchainaient sur la plage au sable jaune, des beautés extraordinaires de la nature en furie, nous mangions comme des Princes matin midi et soir, dans le hall de l’Hotel aéré comme c’est la tradition à cause de la chaleur pour faire entrer l’Alizée, tout volait, les pianos, les tables, les nappes, c’était le carnage aussi, donc on mangeait servis dans les chambres et dans les salles fermés. De l’autre coté de l’Atlantique Bernard nous attendait à Bruxelles mais il n’avait plus de nouvelles de nous depuis plusieurs jours et les informations étaient vagues, il venait chaque jour attendre les nouvelles mais rien, avion coulée sous la flotte le vent et les vagues. pour lui c’était très stressant il ne savait rien, à l’époque le téléphone ne marchait plus.
Un matin on nous dit, l’avion d’Air France va partir bon dépêchez vous faites vos bagages , mais bon c’était pas certain quand même, on le fait à fond, dans une ambiance de folie, de prendre un minibus au milieu des vents qui rugissaient, ça sifflait mais c’était bon nous étions rodés à ça. On arrive à l’aéroport de Pointes-à-Pitres au milieu du « Bodel ‘la » des bagages partout le souk complet, enregistrement je ne sais comment, mais surement pas dans les règles de l’art, je ne suis pas certain qu’on avait un ticket , on va dans l’avion à pied, un Boeing 747 attend dans la tornade porte ouverte, résultat on entre dans un avion avec 5 cm d’eau sur la moquette, et ce vent mélangé à la pluie qui s’engouffrent dedans le Cokpit, j’avais avec moi ma Grue sorte de jouet monstrueux que je ne voulais pas lâcher, très bien, dans la cabine du pilote, qui aimait les grues justement. Mais le personnel de l’aéroport n’était pas là, calfeutré chez eux en famille,  on s’assoit et l’on voit nos bagages et nos cartons (nous déménagions) sur le tarmac se prenant la flotte par mètres cubes en plein centre immobiles, en attente de personnel invisible, on les vit se décomposer sous nos yeux, déjà qu’au voyage Martinique-Guadeloupe ils n’étaient plus frais, nous les avions raccommodés avec des étiquettes autocollante d’aéroport à l’arrivée à Pointe-à-Pitre mais là c’était leur chant du cygne.
Je crois qu’on les a définitivement perdu sur cet aéroport, on récupéra nos valises et ma grue que le pilote m’invita au cours du voyage dans LAKABINE du 747 un monument de technologie, de fascination, j’adorais les avions déjà et pour la quatrième fois on traversait l’Atlantique et ses navires tout petits sur la mer, il me laissa regarder les voyants tout en me parlant, j’étais impressionné.
Tout de même on arriva comme ces sortes de migrants avec de drôles de têtes, mon père aussi avec les larmes aux yeux et souriant, malgré qu’il était fatigué, mort d’inquiétude lui aussi d’avoir attendu sans nouvelles claires et d’allers retours Paris-Bruxelles plusieurs fois, mais il décida de prendre une chambre lorsque la situation empira avec un collègue qui attendait sa famille aussi, copain de circonstance et le sourires plusieurs jours sans infos. On su qu’un troisième cyclone arriva au moment ou l’on décollait de Guadeloupe, et qu’il fallait faire vite pour éviter de le croiser encore une fois. Toutes les autres compagnies refusèrent de bouger, c’est AIR-FRANCE avec ses pilotes chevronnés qui nous sorti d’affaire, il fut applaudi comme au théâtre au décollage et après l’atterrissage, situation de guerre.
Bernard était tout ému, nous aussi, ça faisait tout drôle d’être en Europe, toutes ces lumières de Bruxelles, cette modernité et cette organisation, je me souviens de la Cafétéria, on parlait parlait, il s’était passé tant de choses en quelques temps, des aventures multiples et dangereuses. Bizarrement Bernard évoquait plus ses souvenirs tandis que nous nous restions silencieux avec l’image fraîche de ces vagues géantes balayant les plages, écrasant les bateaux, le vent, la désolation, le cataclysme et les avions de fortune, la pluie en torrent, l’ambiance de folie.
On reprenait l’autoroute et s’endormait dans cette Renault 12 avec une grosse rayure verte sport, mais confortable, le frottement soyeux des pneus sur la chaussée lisse nous berçait, on finit pour se retrouver à Paris dont l’entrée chaque fois me serre le coeur par sa Beauté évidente, ses rues ses cafés ces gens Habillés, un monde à part et luxueux vue de l’extérieur.
Je fais ce soir là, le François Disc-Jockey en me remémorant, habitué à manipuler la platine, et les quelques stocks de vinyls un peu rayés, objets qui avaient une âme, ils en avaient vu du pays et des fêtes, des danses, j'adorais depuis les antilles voir physiquement sur les gens de ce que provoque une musique, c'est fascinant, leur faire plaisir, les voir rires et danser, remuer le corps avec une liberté illimitée, je connaissais par coeur toutes les pistes de tous les albums, virtuose du changement de disque, et de trouver vite la bonne plage, ce qu'il faut, en plaçant la tête du diamand sans faire du bruit de contact exactement au bon endroit, au bon moment, très difficile surtout quand ça bouscule de partout verres à la main, cris et assiettes pleines, pour ne pas que ça retombe, quoique je ne suis pas très inquiet pour l'ambiance, la question c'est quand est-ce que ça va se terminer, là c'est l'incertitude complète d'autant que les michels, Nicole, marcel, claude, semblent prêt à passer la nuit à la maison enfin j'adapte les disques en fonction, avec tout le monde admiratif du couple dance-floor Dany-Bernard, Travolta et Olivia Newton John, époque Night Fever 77, en plus tropical, on en connaissait un sacré rayon en musique Caraïbes, tiens je vais mettre les "Vikings de la Martinique" le morceau de danse favori et interminable, maman pa pléré,  "Déposez les armes" (il existait les Vikings de la Guadeloupe)

poissons antilles 051 retouche redux  La Perfecta 1978,

Michel tout en finesse "franchement bernard bon t'es pas terrible physiquement mais comment tu as fais pour avoir une femme aussi jolie, à coté tu fais désordre", quand on les voyait danser le respect de la salle subjuguée par les prestations, en général,  il y a du monde et l'appartement semble très petit, la fumée est dense on ne se voit presque plus, c'est dur d'être les voisins j'y pense, quand tout le monde joue du Tam Tam avec les tabouret creux en plastique quelle heure est-il, non franchement, voilà Dauby qui amène son gaufrier vers les deux heures du matin, lui il ne déssoule pas pendant neuf jours la neuvaine certaines phases délicates pour lui de l'année, pourtant spécialiste éminent Français dans l'informatique, initiateur des premiers logiciels dans les années 70, créateur d'ordinateurs expérimentaux, appelé aux USA pour son cerveau, mais bon là-bas ils ne rigolent pas Bernard alors je suis revenu et il sort son violon pour nous jouer "Nine by Nine" par John dummer's Band, il avait du mal dans le solo final le Dauby, mais avec son niveau d'alcoolémie ça aidait, tout le monde applaudissait sa prestation toujours la même mais à la fois très attendue, critiquée, ouaih c'est mieux, t'as dû t'entrainer là je rêve c'est magique, mais franchement... pour moi ça ne valait pas tes gauffres !

Les nombreux jours de fêtes, Anniversaires, Noëls et toutes les Saint Glinglin, les brevets, les diplômes (tout le monde), les permis... jours de Piano, Ragtime Scott Joplin, Monk, Manset, Christophe (les mots bleus, senorita)...

bernard piano familiale

voici Solace de Scott Joplin qu'il jouait à l'identique ici interprété par Joshua Rifkin son interprère préféré.

Paragon Rag

Il le jouait mieux et je l'ai si souvent entendu que sa version serait la meilleur avec notre vieux piano au son unique légèrement faux et ses bougeoirs de fête, c'était en général la fête à la maison, rire garanti et ennui interdit. Il jouait pour l'un ou l'autre à la demande un vrai garçon de café concert généreux en tout.

 Jamais de jeu d'argent cependant il ne s'en préoccupait pas, le dédain, il me disait souvent "ton vieux père" bien que je ne l'ai jamais trouvé vieux ni dans ses idées ni dans rien, l'éternel jeune homme curieux de tout et très sportif, bien plus que moi et je le remercie de tout ce qu'il m'a apporté jusqu'à aujourd'hui encore, il n'y a pas un jour sans sa présence, et cette musique m'apporte des larmes de joie et de tristesse mélangée, on n'est jamais préparé à ça et on ne peut, mais il me fait encore rire de là où il est.

La fille du pêcheur. Boby L

"Tiens j'vais l'appeler Sirène, elle s'ra reine de mon coeur, de mon coeur elle est la reine !"

La reine Dany son Trésor mais trop occupé à jouer des mots, des chiffres , Nascimo, Higelin

15 février 2017

Nos voyages romantiques 1962-1964-L'Italie : Roma, la Spézia, Génova et vers Nazaré Portugal-Tarragone-Espagne

Round Midnight, Thélonious Monk, son morceau

 

Dany ROMA

Dany, une sculpture Antique à ROMA justement

Tiens dany écoute ça, drôle de truc se disait-elle, cette musique syncopée, elle connaissait Mouloudji, les Américains Elvis, Bill Haley et les autres. Mais vraiment qu'est-ce que c'est que cette chose improbable ?

-C'est le meilleur faut un peu de l'habitude

-C'est pas dansant mais on va faire avec

-Sa main gauche à toujours été faible, il pompe un peu

Déjà l'année dernière, en ce mois de Juin Ils étaient partis pour leur périple romantique, destination Portugual ou Zem les attendaient à Nazaré, ils firent un stop à Saragosse et visitèrent l'Espagne, profitant de ce superbe voyage, il faisait un temps splendide ce printemps, Dany était magnifique bronzée comme d'habitude, le temps paraissait illimité, ils étaient déjà parti sur un coup de tête avec la Peugeot 203 décapotable Beige, sièges en cuir, superbe, "dany on part demain, tu veux , ya Zem qui a une copine qui a une superbe maison au bord de mer au Portugual à Nazaré ?

-Bon pourquoi parce que ce travail aux Trois Quartiers de Montparnasse pas super, Bof.

Danielle laissa en plan son emploi du jour au lendemain, eh oui époque différente, "allo oui désolé euh je pars en vacances c'est urgent vous comprenez on va voir Zem au Portugual qui a une maison que lui prête..., alors je ne viens plus demain , au revoir",

Ciao les exploiteurs de misères, en ce temps ils n'avaient pas mis leurs sales pattes dans la machine. Donc du jour eu lendemain on pouvait ne plus venir au travail sans que ce soit un drame social monté en épingle. Les voilà tous les deux beaux comme des dieux, en pleine santé, cheveux au vent au soleil riant comme des fous, pleins de projets, l'avenir était a eux, et alors c'est normal non ? on est jeune, oui t'as raison Bernard faut qu'on en profite.

Hélàs ayant quelques problèmes mécaniques, Os en chemin, et puis après s'être fait refoulé à la frontière de Portugual, il se rapatrièrent sur Saragosse dommage pour la superbe maison de Nazaré dans un village alors typique, et ses vagues fantastiques. Ce fut l'occasion d'approfondir la région, rien n'était perdu, ils profitaient de tout comme des cadeaux, ils le savaient cela ne pouvait durer éternellement, malgré quelques inquiétudes quand au futur mais si légères, ils se débrouillaient bien. Dany se reposait un peu sur la vision de Bernard spécialiste du court terme mais pourquoi se compliquer l'existence.

 

bernard dany italie

Eva, Anne Vanderlove, 1967 https://www.youtube.com/watch?v=KT9-qhtngi0

Cette année 1963 tout était mieux préparé et ils retournèrent en Espagne vers Tarragone, prenant les routes et les détours pour visiter le pays, on les voit se dorer la pilule sur cette plages, ils étaient magnifiques.

"La sève semblait couler à flot inépuisable, que d'énergie nous avions, sans chapeau sous le cagnard, rien ne nous arrêtait, tous les voyants étaient au vert, nous étions heureux de ce début de vie ensemble, et tout s'organisait petit à petit, dans une force logique. Quelle légèreté dans l'air je ne sais pas, quelque chose en plus de miraculeux ces années soixante, de sensitif, l'amour mais aussi la revanche, d'une enfance grise pour tous les deux, de façon différente, Bernard dans cette sorte de doute qui le tenailla toute sa vie, la peur d'être seul, pour Dany c'est plutôt une misère sociale mais dans une famille chaleureuse, son lit minuscule aménagé dans le cagibi de moins de deux-mètres carrés et son ventail 10x10 pour respirer était loin déjà, plus doux tout était pardonné, ils gonflaient enfin a pleins poumons et tous les deux ravis de quitter tout ça, mettre les voiles et larguer les amarres et Ciao de ce monde ancien, oui ils étaient "A bout de souffle" de vivre librement sans chaines d'aucunes sortes.

Nancy Sinatra, Bang bang 1966

bernard cigarette plage avant 681964, S&G,  Wednesday Morning 3-AM

Dany Plage Spezia

1964, Simon & Garfunkel, Kathy's Song

14 février 2017

Le coup du "PAT", comprend qui peut "le Roque"

 Léo Ferré, La mémoire et la mer

Bernard classe CM1 81-82

Retour des antilles avec Florent et Claire

Je me souviens de mes soirées : d'Entrainement au club de Tennis de Table, d'entrainement échecs, des Matchs en extérieur de Tennis de Table, la grande vadrouille dans la région, pour tenir son classement au 50-55 max chaque fois qu'il revenait il ne pouvait plus dormir, tellement le niveau de stress au Tennis de Table était élevé et passait une partie de la nuit dans la cuisine, de militant au parti Socialiste et réunion politique ultra importante, de conseiller municipale, de parents d'élèves d'enfants (et de parents) à problèmes, des Tournoi d'échecs en extérieur avec mes anciens élèves devenus pro, les tournois de bridge et classement par équipes, les soirée et nuit de Tarot, voir belote et dix de der ou Poker avec des allumettes,

bernard tennis de tableRETOUCHE REDUX

 message bernard "On ne se lasse pas de la vue sur les Pyrénées
A+
 PapCliquez-moi!

Des matchs et tournois de tennis couverts toujours pour tenir le classement 15/1 ma nouvelle raquette Prince celle de Mac Enroe le gaucher, la tête de Lard mais quel attaquant, le Match Borg- Mac-Enroe une anthologie, "1OOO dollars d'amende pour jet de raquette contre l'arbritre et tentative de faire peur à l'adversaire M Mc Enroe veuillez retourner à votre place s'il vous plait, Monsieur 5000 dollars d'amende" hurlement et applaudissement des spectateurs dans la foule qui re-énerve encore plus Mac-Enroe qui perd sa concentration, l'a t-il déjà eu? mais place un Ace extraordinaire sur la ligne dans l'angle du carré de service d'en face, Borg n'a rien vu passé service impérial, "prend ça dans les dents" pensait l'américain né en Allemagne  avec un nom et un caractère Irlandais, une teigne, mais un des plus grands attaquant de tous les temps selon Bernard -Il adorait les attaquants, les fonds de cours l'ennuyait, des fonctionnaires du jeu, des petits bras qui ne prenaient aucun risque Bof ça ne le motivait pas trop ces nouvelles générations hyper entrainés pour gagner, Agassi, Nadal et autres, Vitas Guerulaitis on s'amusait contre Guillermo Vilas, Huit heures de match jusqu'à la tombée de la nuit dans le cours N° 1 ou bien Stéphane Edberg Service-volée, Pat Cash l'Australien, on allait à Roland Garros chaque année, on emmenait les sandwichs et on faisait les prévisions sur la première semaine, chacun sa grille avec des noms inconnus, "tu crois que lui contre untel" ummh il est pas mal, au final les favoris gagnaient souvent, je ne l'avais pas compris, mais l'influence de Bernard pour parier surtout sur les toquards le 10 contre 1, et il y allait depuis sa jeunesse surtout les deux premiers jours les plus intéressants, enfin au moins une fois par semaine de tournoi, on pouvait aller d'une terrain à l'autre voir des inconnus comme des célébrités, on les avait tous vu les Mac Enroe, Lendl et compagnie a Roland Garros vers mon anniversaire, grand soleil la dernière fois il pleuvait à verse toute la journée et il faisait froid dans les gradins.

Catherine tanvier Roland garros 27 mai1986 RETOUCHECathy Tanvier dite Borguette à cause de sa blondeur et ses cheveux, 27 Mai 1986, Roland-Garros, Boulogne, appelé familièrement roland Gaga. Nikon Fe2, 200mm Kodachrome 25 Asa

...Borg va de l'autre coté impassible près à recevoir un deuxième superbe Ace qui met le sourire chez Mac Enroe le géant et va s'asseoir très vite sur la chaise et observe la foule ironique, souriant, la serviette sur les cuisses, Borg machouille quelque chose et boit sans regarder l'autre à cinq mètres, ils se sont croisés sans un regard avant la pause, Björn Borg calme comme un lac scandinave, aussi froid, le patient Suédois savourait sa victoire qui viendrait, posant au millimètres ses balles sur les lignes, un miracle, rien de tel pour énerver John Mc-Enroe le sanguin sauvage, un bagarreur et quand il était contre Jimmy Connors c'était la baston sur le terrain, défiance et insulte en américain, à un mètre l'un de l'autre au niveau du filet près à se donner un coup de raquette dans la tête, "Fuck you". "you to your mother"

Pink Floyd, Hey You

 

bernard portrait 70063 RETOUCHE REDUX

Vers 1970-1976, les lunettes noirs de l'époque des "Intellos"

les re-préparation à la classe de neige pour moi ou les autres profs, soirée négociation avec chaque et chez les parents d'élèves pour emmener son enfant, voir les manouches dans leurs taudis et leurs caravanes au charbon le Bernard pour les convaincre de partir...gratuitement, préparation de la fête de fin d'année, je me souviens de Nino Rota et le cirque sur la scène, les vélos quel joyeux bordel, une fanfare, génial metteur en scène merci Fellini, il utilisera tous les thèmes ci dessus avec Lo Seicco Bianco au début et 8 1/2 en final Superbe, burlesque, démesuré, grand succès, à cette époque Fellini n'était pas si connu, c'était juste avant de partir aux Antilles durant ce printemps-été caniculaire, parait-il il y eut un hiver glacial, pas pour nous en maillot de bain à noël, masque et palme dans la mer chaude, grillades de poulets sur les plages désertes.

Frederico Fellini et son cirque Barnum, le génie du délire et de l’extravaguance cultivée Romaine, une ambiance de de décadence comme le défilé de mode des Cardinaux et des Nonnes , avec son jumeau créatif le Compositeur Nino Rota, Bernard vouait un culte aux deux, sans citer toute sa filmographie on peut  dire : 8 1/2, La Strada, Satyiricon, Juliette des Esprits, Il Bidone, Roma, les images oniriques inventées font de ces films des Oeuvres d’Art en soi, filmées, certaines scènes magistrales du Navire de luxe qui arrive illuminé de nulle part, la fascination des images de l’enfance, des vagues en plastique que n’auraient pas renié un Tarkovski, je me souviens d’une scène fantasmagorique ou un jeune homme découvre la poitrine énorme d’une sorte de femme monstre de foire ses bras ne peuvent à peine les entourer, il touche ces tétons dans un songe fantastique, c’est du pur Fellini ainsi que la photographie sublime des ambiances de fêtes foraines dans le brouillard,  d’une bande son incroyable meublée de paroles dans la nuit qui se perdent, le Casanova aussi qui erre dans la nuit solitaire.
  https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLeUNsY0xSUnV3UWs/view?usp=sharing Lo Seicco Bianco

  https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLckpxd1hZZktOTEU/view?usp=sharing I Vittelloni

https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLU256YVhIcHBnLVE/view?usp=sharing La Strada

 https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLT1JoZVZSdk9rUzA/view?usp=sharing Le notti di Cabiria

  https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLcm9aSU5aa1JMZGM/view?usp=sharing 8 1/2

 https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLejRDQnRmdlJXNVU/view?usp=sharing Amarcord

 https://drive.google.com/file/d/0B4npCHSTEZQLY09vQ1BVR3BqNTA/view?usp=sharing la dolce Vita

C'est long mais toutes sont extraordinaires et les images des films réapparaissent comme par miracle.

 

fellini-nino-rota RETOUCHE

Kate Bush, Babooschka eh oui c'est la grande époque de ce tube merveilleux, la voix cristalline.

Après toutes les associations comme Président ou pour remplacer parce que oh hé hein Bon, après Kermesses diverses Réunion de professeur qui dure oh la la, Festives. Soirées préparation de stages éducatifs, Soirée Priouolilesque (comprend qui peut), Soirée journal, échecs sur ordinateur, infos et westerns, Soirée "Y a un Os à LVDB ", Débat philosophique autour d'une dissertation à rendre, mais ça n'avance pas, Soirée à écouter Jazz a FIP, avec ton ordinateur à jouer aux échecs et Brassens et/ou Bobby Lapointe, Radioscopie, Week-end sportifs, il faudrait un annuaire. Soirées imprévues en grand nombres.

 ,Pars- Higelin

François et Bernard partie d'échecsDe ces multiples activités les Echecs ont été son grand travail jusqu'à gagner une partie sur un Champion de France, avec l'horloge, on ne parle pas de Blitz, mais chacun a un temps défini sur les deux pendules et quand le drapeau tombe, celui là n'a plus de temps pour jouer, un contre dix, Nicolas Giffard, un peu aidé mais quel exploit, on en avait usé le sujet avec humour "bon Giffard il est prenable au final, moi qui est battu Giffard, je te l'ai dit j'ai battu etc..."  et puis contre Boris Spassky à l'époque entraineur naturalisé de l'équipe de France d'échecs, il a joué contre lui aussi, match Dix contre Un à la pendule en Blitz, NUL à l'arraché, contre un ancien Champion du Monde en 1969, il perdit son  titre contre Bobby Fisher en 1972 on aussi en a ri de ça aussi, et puis sa virée aux Championnats du monde d'Echecs à Lyon, ils jouaient dans la voiture de Paris à Lyon, peut-être six, sans plateau ni pièces, avec d’anciens élèves, -ami et photographe, nos débuts à saisir des nationales de nuit en poses longues avec le grand pied en bois vernis et de développer dans ma chambre, avec notre agrandisseur rustique à coup de litres de Coca-Cola pour tenir la distance jusqu’au petit matin et découvrir après séchage sur une corde à linge qui parcourait tout l’appartement nos tirages plus ou moins bon, plutôt moins, recroquevillés sur eux-même c’était du papier Baryté évidemment plus compliqué, à utiliser les filtres, après avoir dormi une courte nuit dans les vapeurs de l’acide acétique, on découvrait au petit jour ces saletés de poussières et des rayures de négatifs qu’on n’ avait pas vu trop fatigué, mais on continuait, ça c’était de l’aventure Photographique, merci pour ces moments de pure liberté et de joie de découvrir le « Mystère de la Chambre Noire » , je dois parler aussi un peu de nos parties de tennis, en passant par la Croix Saint-Jacques sur ta Mobylette, quand tu passais le Baccalauréat D vite fait entre les matchs, vraiment doué sur ta machine Texas Instrument Programmable, cela ferait rire aujourd’hui tant les possibilités étaient ridicules, mais enfin je me demandais franchement si tu avais passé les épreuves ? enfin tu l’as eu sans rien réviser, très intelligent, plein d’humour, et nos virées à la Foire  Photographique de Bièvres, dès Sept heures avec une lampe torche pour regarder les appareils, selon les conseils de Omar (parti avec ton 180mm F2 Nikon, c’est ma faute)

Vincent Nationale Vingt260 RETOUCHE REDUX

Vincent verso text Vingt262 RETOUCHE REDUX

 - Hamid et les autres du club de l’Université d’Orsay dans la vallée de la Bièvres (castor), certains qui faisaient les championnats de France et ils le battaient quand même ou match Nul Pat, il neigeait si fort qu'il y avait des congères sur le bord des routes, une véritable Odyssée pour arriver par miracle à l'heure, en prenant toutes les petites routes de montagnes, une épopée sous la neige (tous ne sont pas arrivé bloqué sur l'autoroute) au début du match des Titans de l'époque dans le Sanctuaire, le Cirque Maximus,  Anatoli Karpov- Garry Kasparov cette année les Hérauts, on en a entendu à la maison après autour de ce tournoi, étudié les parties minutieusement, les spectateurs très spécialisés regardent et poussent des OOOOO, sur l'écran géant on voit le coup joué Pion B2-B3 , Tour A1-B1 ouaaah, car ils comprennent la subtilité sachant qu'un coup peut durer Dix minutes à Une Heure et plus, l'autre adversaire s'en va après et quitte la salle, donc on ne voit plus qu'un joueur, il se salue vaguement au début et à la fin, mais d'avoir perdu c'est le cataclysme dans leur tête, ils referont tous les deux adversaires la partie mille fois pour savoir ce qu'il aurait du jouer et à quel moment. Il allait à tous les championnat de France pour voir les nouveaux Etienne Bacrot, Joel Lautier, abonné à "Europe Echecs" il suivait l'actualité mondiale minutieusement, et quand la politique avec Kasparov se mêlait au Jeu d'Echecs c'était l'extase, L'extradition de Cuba...

au resto bernard-veranda-retouche reduxPetit resto sous la véranda d'une des Siphnos, Seriphos, Folégangros, Naxos, Centaurin, Mykonos, ios...

Départ au port de Kalamaki, à Athènes, 1983

BERNARD barre retouche redux

Le barreur sous le cagnard

franois-miche-cap sounion REDUX

François une pierre ramassée à la main et Michel au CAP SOUNION

ELISABETH meltem REDUX

Elisabeth face au vent qui met deux ris et amarre la grande voile

Ce qui me rappelle un bon  mal de mer à regarder l'horizon pour oublier les creux, et la Houle.

coup meltem-dany-françoisretouche REDUXCoup de Meltemi sur les Cyclades, François heureux à la barre et Dany

ARISTOS RETOUCHE GRECE

La mère d'Aristos prise d'affection pour Dany, le fils, michel et bernard.

Cet été 1983, le tour des Cyclades en Grèce, mais nous avions traversée en voiture de Paris-Athènes jusqu'au port de Patras, Kalamaka, puis à la Voile bien sûr tel Ulysse, pas mal d'îles et de Meltem (vent) je ramassais des pierres Totem d'un voyage sous le signe de l'Antique, on en a rencontré un d'ailleurs qui arrivait Nu athlétique dans les ports, puisqu'on la croisé plusieurs fois et entendu, debout sur son petit voilier avec les Walkyries mais de Wagner la sono à fond, pour que tout le monde voit et entend ce Héraut en chair et en os, il s'est apponté d'ailleurs près de nous, mis ses par-battages avec grande politesse, il était allemand et nu comme un ver, bronzé comme un demi dieux Grec, Superbe. C'était sur un joli petit ponton mignon d'aquarelle de la Mer Egée de l'époque, était-ce Siphnos, Sériphos, Naxos, elles étaient toutes belles, nous arrivions tranquille au moteur, un grec  nous attend debout à coté d'une petite table de bois bleu patinée par le temps et la mer, debout un homme qui l'avait spécialement amené pour nous accueillir, un beau visâge, grand sourire, sur cette table, une bouteille et des verres, à peine nous accostions et à l'endroit exacte où il se tenait par miracle, il attrape la corde comme si nous avions un vieux rendez-vous, son restaurant est juste en face du quai, il nous amarre et montre la table pour offrir le Ouzo, jusque là il était calme et souriant, mais soudain sort de la cabine une, deux, trois puis quatre, cinq filles en maillot de bain, ses yeux bleus s'illuminent comme des soucoupes, il est aux anges et s'envol, directement il nous invite dans son restaurant, les garçons finissent de ranger les voiles et le matériel, les filles sont déjà accompagnées sur la terrasse ombragée de ce resto romantique avec vignes appelé comme son propriétaire, Aristos, on y mangea  midi et soir pour 5 francs.

grece lamotte3 RETOUCHE REDUXElisabeth, Aristos le restaurateur, Dany, Michel Annie, Bernard, bronzés après des journées de Voilier et fatigués, le Ouzo ?

C'est Elisabeth qui m'a rappelé ce souvenir, ainsi que la finale de Noah à Roland Garros, à la maison grosse ambiance, donc Folégandros petite îlot de rien au milieu de la mer Egée, mère des rêves et de vent à surprise ou rien ou tout et un soleil de plomb, pas un nuage, ni d'eau pour se doucher, bravo Elisabeth pour ta trouvaille Shampoing + Savon à l'époque c'était innovant et l'eau de mer qui marchait avec je rêve ou quoi !, j'entends dans mon oreillette Dany qui me murmure de te remercier encore pour ces superbes lunettes de soleil à variations, encore une  innovation de l'époque clap clap l'artiste, je crois quelles venaient de ton père Opticien dans mon souvenir, qui lui ont protégé ses beaux yeux bleus, s'aurait été dommage, tu te souviens encore de cette douche misérable ou nous faisions la queue sur je ne sais qu’elle île super sèche il n’y avait pas d’eau, un seul endroit, plantée au milieu de la caillasse, je soupçonne les grecs d’en avoir fait une cabanon de matage à distance ou quelque chose de ce goût là enfin, en file indienne on avait genre trois minutes pour se savonner shampouiner et rincer, surtout qu’on était assez Salé sur la peau, et pas d’une propreté maculée, l’eau tombait comme une sorte de jet minuscule qui bougeait avec le vent, il fallait viser.
On se pressait et se rhabillait n’importe comment, on n’avait que le maillot de bain et le tee-shirt, à l’intérieur c’était dégeut, on ne pouvait rien poser, les Allemands (des) se déshabillaient carrément avant pour ne pas abîmer les vêtements dans ce truc appelé douche, il y a les toilettes à la turc on devrait baptiser celle-ci douche à la grecque, monument patrimonial, ils entraient puis sortaient nu comme des bébés à peine rincé, mais heureux de cette Bonne douche à la Grecque, c’est comme les repas Salade Grecque, Souflaki….encore une salade grecque ? Dany adorait le fromage de brebis et les tomates, un peu d’huile d’olive et c’était le bonheur.
il y eut cette histoire de tempête du Meltem toujours bien présent l’été, on était donc amarré, mais pour se rendre à la plage il fallait prendre un petit zodiac sans moteur, le vent s’est levé si fort et d’un seul coup, la mer est devenue mauvaise, blanchissait sur le dessus, petits moutons signe de danger, tout s’est envolé avec les rames, mais il fallait chercher les autres restés sur la plage coûte que coûte, évidemment le vent nous faisait chasser au dessus des vagues comme de vulgaires moucherons posant les pattes sur l’eau, rien à faire j’ai fait la dérive dans le noir complet en me mettant à l’arrière et aider à aller dans la bonne direction, Oh comme on pouvait mais le vent miaulait dans les drisses des voiliers, tout le monde sortaient sur les ponts pour réamarrer les voiles attachés vite fait en arrivant sans mettre les Sandows et trop de fatigue ouah que de plier cette foutu grand voile convenablement des belles ondulations progressives vous voyez, dans les magazines de yachting luxueux, nous c’était plutôt coup de torchon sur les Cyclades, bon cela ne plaisait pas trop a Elisabeth qui avait appris selon les règles de l’art, même si la Grèce est un pays assurément "d'Art et de Poésie épris", nos arrivées en Voiliers n’étaient pas franchement très artistique, folkloriques les filles étaient charmantes, ça aidait de nous faire apprécier, au moteur plutôt genre Romanos, ça pendait de partout, on était nombreux la dedans, Michel Hurlait Ancre ! lorsque l'on était dans une crique, avec sa casquette de Capitaine acheté sur un port mignon, ou Amarre ! bien Bernard lançait le bout d'amarrage sur le ponton se précipait et tirait le voilier pour le stopper là, il n'y avait plus de bite d'amarrage mais de petits anneaux d'aluminium, on n'était pas à Saint-Malo Pardieu, il tenait pourtant à se faire appeler Ancrier!
Il y eut quelques clash avec le Capitaine comme tous les Capitaines pouvait être cinglant par moment, chacun partait en solo dans un café voisin et même resto différent quand vraiment cela allait mal, dans l’ensemble on s’en sortait bien, j’adorais nager et pêcher que demande le peuple. Tu te souviens Elisabeth, Dany me l’a rappelé récemment, vous aviez été invité par des pêcheurs Crêtois, Michel et Annie s’étant défilé, vous y êtes allés avec Bernard évidemment amateur de ce genre de situation louche, ils vous faisaient boire et vous draguaient à mort surtout toi paraît il tu ne savais plus quoi faire pour t'en dépétrer, Dany avaient pris l’habitude avec Bernard de ce genre de Guet-apens et nous on le voyait venir à dix kilomètres sentant le vent nanard, mais toi plus généreuse et téméraire tu y allais sans peur dans l’univers Bernadien, c’était ça, il fallait en passer par ce genre de truc, qui fait rire après mais sur le moment nous rend en colère.
 Donc par la suite j’ai appris à plier les voiles et drisses « Aux Glenans, mais aux Grenadines, j’aime l’eau chaude »... 

DANY CORSE RETOUCHEDany Corse Sardaigne 1985

, Saturne, Brassens dédicace de Bernard à Dany pour l'éternel, leur morceau...

brassens carte sete-ville natale et son cimetière

Bernard et la croisière du Navigator de Buster KeatonBernard regardant au loin comme BUSTER KEATON et "la Croisière du Navigator". Il faut quelques références pour suivre...http://www.franceculture.fr/emission-les-nuits-de-france-culture-mardis-du-cinema-buster-keaton-2015-10-12

Le FILM https://www.youtube.com/watch?v=2BCLJbdeqvc

Le Mecano de la Général, le Film

La maison démontable FILM

Ce comique froid et merveilleusement Poétique, l'homme face à l'action, l'Américain plus fin et bien plus profond que Chaplin, plutôt Jacques TATI son semblable esthétique et d'élégance.

Rame, souchon

On ne savait pas trop où aller, la situation était critique faut dire,on ne pouvait pas perdre ce zodiac pour enfant qui avait l'air de se dégonfler, et nous dedans saurait été dommage de nous perdre, les mains s’agitaient sur la plage hé ho, Système D  que cela ne tienne nous prenons une planche à pain et pelle à balayette, je laisse la suite à Elisabeth qui vécu l’affaire, « Et le super voyage des cyclades à Folegandros (Foleglandos) toi poussant le dinghy qui s’était retourné perdant les rames , et les autres tempêtes/ Meltemi- (qui de nous?) utilisant  la planche à pain et la pelle à balayette pour ramer afin de récupérer ceux (dont  j’étais, je revois clairement la scène, mdr, mdr) hilares sur le rivage. » oui Elisabeth et nous chantions tu as démarré je crois « Rame Ramons ramez, on avance à rien dans s’canoé, alors tais toi et rame rame… »

dauphin grece l'amitiéNous sifflions les troupeaux de dauphins qui venaient à la rencontre du voilier et des hommes, ils rasaient le navire à quelques centimètres on pouvait presque les toucher, ils restaient trente minutes en nous regardant avec leur oeil de coté distinctement, on était frère dans le passé c’est certain ils le savaient, venaient à notre rencontre et nos voix et leur sifflets léger se mêlaient, quel joie sur le bateau tout le monde était en fête, un spectacle fabuleux, que l’on vit plusieurs fois, la beauté et l’émotion à l’état pur.

Et puis souviens-toi de ce retour en ferry-car avec la voiture, tas de rouille qu’ils osaient appeler navire, ah ces Armateurs/arnaqueurs Grecs on n’aurait pu nous prendre pour des migrants avec ce pont troisième classe au mieux qui puait le mazout par la cheminée qui fumait noire sombre, un délice, et un bruit de l’enfer, c’est simple à l’arrivée on avait le visage gras et noircie comme avec les anciennes locomotives à charbon, assis sur des chaises dehors, un miracle que le « bateau » n’ait pas sombré corps et âmes en mer Egée, de Patras (Grèce) à Brindisi en Italie avec, bonne surprise, un seul phare qui marchait sur une route à l’italienne trois voies ou tout le monde double n’importe quand et comment, costaude cette remontée.

N'oublions pas les Mots Croisés du "Canard enchainé" de Scipion, le seul qui lui donnait un peu de fil à retordre toute la semaine, jusqu'à l'autre mercredi, entre temps on avait le récit de chaque mot découvert, il nous en parlait comme un poète réciterait son poème du matin aux autres membres de la famille, il était très très fort, et très fier de touver l'astuce de Scipion, je n'ai jamais su comment il faisait, tous étaient trop faciles pour lui.

Et l’interêt qu’il porta à Georges Perec avec deux romans « la disparition » (du E) et « la vie mode d’emploi » qu’il porta aux nus et relus une dizaine de fois annotant, nous lisant les passages, il était fasciné par cet homme joueur jusque dans sa vie privé, éloge du verbe et de la géographie des lieux, des marques de son enfance.

It is not because you are, Renaud

Tant que nous y sommes le "Canard Enchainé" qu'il achète depuis sa jeunesse étudiante et tous les mercredi, même à l'étranger il se débrouillait pour en dégoter un par avion, à l'époque en Martinique ils devaient être deux à le lire sur tout l'île. Lorsque l'on déménageait on emballait nos verres avec des feuilles du canard ce qui était pour le moins original, le papier est de qualité en plus disait-il. Etant au Parti-Socialiste, notre boite aux lettres était pleine à ras bord de, "A fond la gauche, A gauche toute, il est temps à gauche" bref le facteur ne pouvait pas se tromper avec le courrier de l'Assemblée Nationale avec le poing et la rose symbole graphique, évidemment qu'il a serré la main à François Mitterrand rue de Bièvres à Paris devant chez lui en Mai 1981 il n'aurait raté cela pour rien au monde, avant au congrès d'Epinay 1971, et puis à Gap une fois en vacances en 1986 par hasard, Mimite est flou sauf les gardes du corps hyper nets, "papa je t'ai dis ne ne pas enlever tes lunettes pour régler la mise au point du Nikon". Il ne fallait pas lui mélanger les Socialistes avec les Communistes bien gentils mais rien dans la tête, en plus leurs chants pathétiques, quoiqu'il eut beaucoup d'amis Anarchiste, Maoiste, Stoskiste, libertaires, à la maison très régulièrement les réunions politiques y étaient organisées, empoignées, de loin de ma chambre j'entendais une sorte de Magma grondant ou se détachait parfois un son aigue, un rire, un silence, une musique pour celui qui avait l'oreille fine, il y avait une fumée de pompier, un bruit un peu ambiance "Michel Polac" en plus dense et plus bruyant, plus long aussi. On sentait la montée et la descente de la soirée, lorsque les mots s'espaçaient, puis soudain bon, faut y aller, les chaises crissaient, tintement des verres, une dernière fois, une petite discussion avec une seule personne, et résonnait dans le hall, la porte claquait silence, Je m'endormais véritablement alors.

André minvielle, de dame et dhomme

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27 octobre 2015

La parole à BERNARD, "Coucou François"

Minis vidéos
Meung-Sur-Loire 20/08/2008
https://drive.google.com/open?id=0B-AyOnduijGxSEVHVE9qZDFOcWs
Vidéo Caméra de sébouville 15/03/2009
https://drive.google.com/open?id=0B-AyOnduijGxOTFFSTYxbXptdVk
Danse Bénac 26/12/2011
Hirondelle annexe 3/08/2008
Prises de sons à la Fontaine de Bannière de Bigorre, sa Source réputée 31/08/2013

CARTE BERNARD-DANY320RETOUCHE

8/10/2004 : Salut au Voyageur     Teophilo Chantre

            On est très heureux de ton choix qui récompense une période de congés bien méritée .
Je ne veux pas jouer à la Mamie" par des conseils superflus mais , tu dois le savoir que , justement en Thaïlande , il y a une sérieuse épidémie de grippe aviaire et il faut éviter les contacts ( prolongés il est vrai ) avec les poulets et autres volatiles.
De notre côté , les travaux sont enfin terminés avec l'aide d'un paysan qui a fait une apparition remarquée à Sébouville avec une pelleteuse de 3m. de haut + une remorque du même style .Il nous a fait une fosse de 2m. de profondeur sur 2m. de long qu'il a remplie de 4m cubes de pierres , tout cela en une matinée ... A la main , j'en avais pour 3 mois...

Nous attendons naturellement avec impatience ton coup de fil pour savoir comment tu comptes t'organiser et si tu as déjà des points de chute . Tu nous diras aussi si tu as intérêt à nous téléphoner sur le portable . Dans ce cas , promis , on le laissera  branché...

 

        A bientôt de t'entendre....

 

                    Pap      et Mam  

 

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    Bon retour ?   19/12/2005

            Un grand merci pour ta visite d' hier. Un débat philosophique est plutôt rare à Sébouville et les oiseaux de la place en sont encore tout émus de s' être enrichis intellectuellement.
Une autre personne, également est troublée , c'est Mamqui se demande si , par inadvertance , tu n' aurais pas pris son gant de laine droit gris anthracite...Sa perte la perturbe beaucoup et pour une fois , je suis innocent....

 

            A bientôt

 

                  Pap
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Juste pour te remercier de l' astuce du "point-virgule" qui m' a permis de grouper mes bons voeux en une seule fois ( ded , yveline , nadine etc..)

 

Encore un petit déménagement de Mamie aujourd'hui ( vaisselle et penderie ) Retour vers 17h

 

                   A +

          Pap et Mam      

 

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Tout d' abord un grand merci pour ta lettre qui nous a rassurés quant à ta lucidité...Je vois avec plaisir que ta pensée se structure de plus en plus même si je pense que , malheureusement , l' époque moderne semble bien obliger tout citoyen à faire des concessions pour assurer un minimum de moyens matériels qui seuls peuvent entraîner le temps libre nécessaire à l' élaboration de toute construction intellectuelle...Tous nos grands écrivains étaient de bons bourgeois à l' abri du besoin...

           Il est vrai que ceci n' est vrai que pour les penseurs occidentaux que , si j' ai bien compris , tu ne tiens pas en très haute estime... Ton parcours est différent donc , rien à dire...Comme tu me le disait un jour , le principal est dans le plaisir de sentir la justesse de son mode de vie et de s' y sentir à l' aise...

 

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18/03/2008

    Un grand bravo pour tes démarches concernant Mamie qui ont abouti dans un temps record.

 

    Pour les photos , on a bien travaillé les 2 premières phases :

 

 1) Pendre la photo...

 

 2) La visualiser

 

     Par contre , impossible de transférer les photos dans l' ordinateur.On a rechargé la batterie , et on fera tout à l' heure une 2e tentative..

 

   La video ne passe pas pour Alice...

 

    A demain

 

   Pap et Mam
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14/O1/2009

Coucou François ,

       Retour sur Sébouville en célibataire car Dany , ayant un peu pitié d' Alice coincée entre son travail , les activités diverses et variées des enfants ( Kayak,, hand-ball, solfège , soutien-écriture pour les gauchers dont fait partie Gabriel etc ) , est complètement sur les genoux quand Philippe est à Cauterets , ce qui,est le cas en ce moment. L 'anniversaire de Gabriel étant le 28 de ce mois , Dany est restée donner un coup de main.Je suis donc en célibataire sur Sébouville et heureusement que je suis revenu car le gel était partout dans la maison...-4 en arrivant  vers 16 h!!! Avec tous les radiateurs en marche  + l' insert , je gagnais 1 degré par heure...La nuit , bien sûr ,inondation due au réchauffement des tuyaux......serpillière à 2h du mat...En fait , 2 robinets ont explosé : le lave-linge et le lave-vaisselle...Merci la famille Brisson qui est venue en urgence alors que les chaudières explosent de partout , les canalisations itou..D' après Barré , le thermomètre n' a pas été positif pendant 15 jours avec des pontes à  -17...

 

       Que ça ne t' empêche pas de passer à Sébouville mais c' est moi qui ferai le repas...

 

        A +

 

         Pap

 

PS : Dans la journée , tu peux téléphoner à Dany à Bénac, ça lui fera plaisir...

 

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29/01/2009

              Quelques petites nouvelles : en fait , en raison des évènements météo , je suis toujours à Sébouville et , pour éviter les camions , je roulerai dimanche prochain...15 jours en célibataire...C 'est un peu dommage car je devais fêter l' anniversaire de Gabriel aujourd'hui ( 7 ans )...Je devais lui apporter un magnifique livre sur les inévitables dinosaures ( il a préféré cela aux pirates ) qui a la particularité que les illustrations pleine page sont des puzzles...Il adore ça...

 

            De mon côté , j' ai repris le fond d' écran du phare car , quand je suis là , je participe activement incognito sous le nom de Pith à " virtual regatta "... Je figure honorablement à la 178 000e place à peu près mais je crains le pire après 15 jours d' absence à partir de dimanche...( Par contre , je n' arrive pas à couper le son des mouvements de la mer quand j' écoute FIP en même temps )

 

            A +

 

            Pap

 

Abientôt de revoir de tes conseils j'ai peur que l'ordi ne veuille plus parler
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3/12/2009
Coucou François ,
             Pas de changement pour demain ? Toujours 17h30 à Tarbes-Lourdes ?
            On te téléphone de toutes façons par mesure de sécurité...
             A demain
                 PapCliquez-moi!
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3/09/2010

    Naturellement , j' ai égaré la feuille de bloc-notes sur laquelle j' avais noté méthodiquement les 4 manoeuvres permettant d' enregister un CD...Et , justement , à la bibliothèque , j' ai trouvé unScott Joplin où il joue lui-même qqes uns de ses meilleurs morceaux... Impossible de reprendre dans l' ordre les 4 ou 5 manip's de LG tools...J' enrage...
 Peux- tu me venir en aide...
    Je sais que je peux compter sur toi dans les cas désespérés...
             Pap
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18/10/2010
         Bon , c' est sûr nous sommes devenus des sportifs de haut niveau...C' est bien , mais est-ce suffisant ??? Est-ce que les hautes sphères de l' l' intelligence nous sont interdites ???Notre âge serait-il un handicap insurmontable et rédhibitoire ??? Nous ne le pensons pas et , faisant fi des regards sarcastiques , nous sommes inscrits  à l ' "Université Temps libre" de Tarbes qui a un campus universitaire bien agréable sur la rive droite de l' Echez , la rivière qui passe chez Alice.Les activités y sont riches et variées.
          Côté maternel :
                  - Gi-gong et Taï-chi
                  - Cercle de lecture
          Côté paternel :
                  - Littérature française ( 1er trimestre s' annonce passionnant avec la poésie baroque et Théophile de Viau... On verra , la première séance n était pas trop mal )
                 - Géopolitique
           On se prépare à recevoir Yveline vendredi soir pour une semaine , elle est toute frétillante... on te racontera...
        Bises à Ju Huon
           PapCliquez-moi! , DanyCliquez-moi!et MakiCliquez-moi!
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   26/10/2010

 

           J' ai essayé , sans succès , d' allumer et d' éteindre le logiciel... Le mettre à la poubelle et recommencer à zéro ???...Je suis passé chez un jeune informaticien ( tête de 1er de la classe mais sympa ) qui m' a dit qu 'il ne pouvait pas faire grand-chose sans voir l' ordinateur .J' avais l' appareil photo sur moi et je lui ai demandé s' il ne pouvait pas , par hasard , m' envoyer les photos que je puisse les retransmettre. Il a sorti la clef USB de l' appareil , a enregistré les photos , me les a envoyées sur mon site  et voici le résultat , pas brillant , certes mais les enfants d' yveline sont contents. Il  a ensuite vidé la clef , m' a dit de prendre une photo au hasard ,( je vais te l' envoyer ) et de recommencer la manip avec " Lumix"... Même refus...Le processeur etc...On en est là...Je ne vais tout de même pas passer chez lui à chaque fois pour qu'il m'envoie mes photos afin que je puisse les retransmettre  !!!

 

          Ce matin , poursuite de l' entraînement Triathlon à Aquensis à Bagnères

 

                     Bises à tous les deux Cliquez-moi!
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Message du 22 janvier 2010,   En écoutant Randy Newman    

"Merci pour le Randy Newman...Il y a la chanson sur New York " West side East Side" ( dont je ne connais pas le titre exact ) qui était son tube de l' époque qui m' avait tout de suite tapé dans l' oreille avec son timbre de voix et son accent du Sud si particuliers , qu' on entend bien dans "Louisiana".
Je suis en train de l' écouter une deuxième fois , pas plus,  car il doit bien durer 1h et demie...On n' est pas volés...
Cet après-midi , Tournoi de tennis des "Petites As " ( entre 12 et 14 ans ,filles et garçons ) au Parc des Expositions , tournoi déjà gagné par Nadal et Gasquet il y a 8-10 ans. Il dure 10 jours de midi à 19-20 heures . Cela devrait être pas mal. J' irai , après la sieste bien sûr , de 15 à 18 h.
A bientôt de te lire et encore merci pour le Randy Newman , je me régale.   

en écoutant randy

15/03/2009 11:19:17

             Je vais t' envoyer qques photos une par une , l' ordi a l' air de refuser d' envoyer la 3e prise en video, même comprimée..
            J' ai regardé le 2e DVD de Brassens jusqu' à 11 h...Incroyable...Un extrait du film " Porte des lilas" avec Pierre Brasseur et Carette dans un bistrot pourri , sans doute " Bois et charbon" comme c' était la mode à l' époque pour les vrais bois-sans-soif des livreurs de charbon...La poussière... 
          J' ai l' impression que les 3 DVD dépasseront largement les 5 h 30 annoncées..
       Encore merci
              Pap
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10-03-42...

Merci pour ton gentil mot. Ils tellement réussi que , sur les conseils de Dany , je l' ai imprimé afin de le relire dans les moments de déprime.
    C 'est vrai que l' âge avance pour tout le monde à la même vitesse mais , malgré tout , j' aurais toujours 27 ans d' avance sur toi...et ce n' est pas une constatation qui m' enchante...
   A dimanche
                Pap
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La fortune

     Merci pour ce gentil billet de 100 millions d' euros que tu nous a envoyé. Je réfléchis déjà à ses utilisations...
  D 'après mes renseignements , le résultat ne devrait être connu qu' après l' émission de TF1 sur les "enfoirés" Je vais essayer de tenir ..
    A bientôt et merci.
         Pap
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     Merci pour le message de Cohn-Bendit. Il a bien raison de comparer Pékin 2008 et Berlin 1936...Les chefs d' état des dictatures cherchent toujours à avoir une reconnaissance internationale au travers du sport et des JO...C' était déjà le cas des pays de l' Est , URSS et Allemagne de l' Est, sans oublier la Roumanie de Ceaucescu...
     Tu participes à la manifestation pro-Tibet aujourd'hui ? Tu connais mon goût pour les manifs .Si j' habitais Paris j' irais avec mon appareil-photo tout neuf...
     Le lundi 14 , j' ai rendez-vous avec le Dr Ménard à 10 à Pompidou...Si tu es libre , on peut prendre un pot à Paris. Dany devrait venir. De toutes façons , s' il fait beau , on restera l' après-midi.
   A +
    Pap
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         Voilà , c 'est fait : sortie triomphale avec nos bâtons... Ceux de Dany , dans un premier temps étaient parfaitement désynchronisés par rapport au rythme de la marche et partaient dans tous les sens. Il y aurait eu de belles photos à prendre mais , malheureusement , je n' avais pas pris l' appareil. On a marché sur 1 km de côte avec une centaine de mètres de dénivelée sans problème. C' est surtout dans les côtes que les bâtons sont utiles. En s' appuyant bien dessus avec les dragonnes , ils aident vraiment à soulager les jambes ( ce qui correspond absolument avec mes besoins ) . On va pouvoir envisager de plus longues promenades avec des parcours en boucle proposés par "Les sentiers d' Emilie dans les Hautes-Pyrénées " en 2 volumes dont les chemins nous conviennent tout à fait , surtout en précisant à chaque fois les dénivelées parcourues..
        Merci pour toutes les vidéos des spécialistes mais , en fait , on a le bon geste assez naturellement si on a le sens du rythme ( en se chantant une petite chanson par exemple.   Moi , ça marchait bien sur " Kakalin" , la chanson russe...)
         Lamotte est bloqué à Bali avec Jocelyne...
           Bises à Ju Huon
              PapCliquez-moi!          
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sujet : exposition photo Manset galerie Vu
   
GM ( aux échecs , ça veut dire " Grand Maître...)      
        
Coucou François ,
 Bien reçu le superbe carton d' invitation...Si tu n' en a qu' un je peux te le renvoyer , sinon je le garde précieusement ...
Bises à tous deux
 Pap

cambodge 98 manset

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     Je ne sais pas trop si tu es toujours dans le secteur où tu as trouvé un site internet et si le message va arriver qqe part mais  on ne risque rien à essayer...
 On est bien contents que ton voyage ne se passe pas trop mal et que tu retrouves des gens que tu connais. Pas de problème à Tarbes et à Bénac. La météo est clémente alors que Paris et le Loiret vivent une deuxième semaine de galère dans le froid , la neige et le verglas. On n' a pas trop de nouvelles de Sébouville mais ce n' a pas l' air brillant si j' en crois Philippe Clin qui , du coup , va partir  chez Jean-Pierre , au chaud, passer les fêtes en République Dominicaine ...
     Surtout , en cas de difficulté ( financière ou autre ) , passe dans un consulat ou à l' Ambassade de France de Rangoon et on t' enverra de quoi terminer tranquillement ton séjour. Ce serait dommage de revenir avec le regret de ne pas avoir pu faire tout ce que tu souhaites pour qqes dollars qui manquent.
        Bon voyage et encore bravo pour ta décision de faire ce beau voyage. On a découvert la plaine de Pagan sur mon vieux "Million" et , même si les noms géographiques ont changé , on comprend ton choix.
  PapCliquez-moi!MamCliquez-moi! et MakiCliquez-moi!
C 'est Maki qui est vexé d' avoir été traité de paresseux... Il me l' a dit de vive voix par 3 aboiements de protestation quand je lui ai lu le mot... J' ai dû mal m' exprimer
 
Pap
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Date : 20/01/2013 15:24:12
Sujet : Re: Entraînement

       J' ai bien suivi tes recommandations pour trouver Eugène Mona sur le grand format. Tout allait bien mais , en fait , j' ai un problème qui ne date pas d' hier mais de quelques semaines : je n' arrive plus à capter les stations radio. Avant , je captais FIP tranquillement mais un jour , je ne sais pas pourquoi , le réseau m' envoie un son que je te traduis par : "gloup" , le son qui veut dire :" erreur, tu t'es planté" ...Je retrouve ce son désagréable en cliquant sur le "grand format" d' Eugène Mona.. C' est rageant...Si tu as une idée...? Sinon , tu verras la prochaine fois...
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   Tu vas sans doute être surpris par la teneur de ma lettre car je voudrais te tirer un grand coup de chapeau  pour la manière dont tu encaisses le nouveau coup dur qui t' arrive...
 La philosophie et la compréhension de l' environnement dont tu fais preuve m' impressionnent.... Si cela peut te consoler , tu es loin d' être seul dans cette galère. Les chiffres du chômage sont truqués car ne sont pas comptabilisés les petits boulots indignes que les diplômés sont tenus d' effectuer , les temps partiels où certains gagnent moins que s' ils restaient au lit et tous ceux ( nombreux ) qui ont même renoncé à s' inscrire à l' ANPE ou aux ASSEDIC et qui préfèrent survivre en travaillant au noir ou en organisant des petits trafics...
      Par ailleurs , les dés sont pipés et je suis persuadé que , dans ce stage , l' élu du DRH de l' entreprise était connu dès le départ...Ils ne prennent plusieurs candidats que pour donner le change...
      Que te dire...? Des  banalités du style " Après le pluie le beau temps" ,  "A qqchose malheur est bon" ne sont que de la pommade ....La compréhension profonde dont tu fais preuve quant à la dégradation du système te permet bien plus sûrement de continuer à chercher même si , à juste titre , tu es en droit de rester sceptique , ce qui est , ne l'oublions pas depuis Descartes , la principale des vertus de l' homme... 
      Allez , courage , on est avec toi
               Pap
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            Bien reçue et merci pour la video des 2 ancêtres . Le match est plutôt exhibition puisque Karpov est maintenant 148e mondial et Kasparov s' est lancé dans la politique contre Poutine ... Bon courage à lui..
          A +
            Pap 23/09/2009
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          Je viens de recevoir ton colis et je te remercie de penser à ton vieux père qui fait maintenant partie de la triste cohorte des éclopés...Comme je n' ai malheureusement pas de masseuse thailandaise sous la main , c' est ta gentille mère qui accepte de la remplacer. Si ça pouvait m' éviter un nouveau passage sur le billard , ce serait une bénédiction. De toutes façons , je suis sûr que ça va me soulager et c' est déjà énorme car c' est fatigant de toujours boîter , sans compter que Gromaki , privé de promenade , stresse un peu , se lèche et se gratte toute la journée.
         Pour te faire rire un peu , ce matin , en allant chez le vétérinaire pour le faire vacciner comme chaque année , la vétérinaire , apprenant que nous allions  déménager dans les Pyrénées , donc près de l' Espagne , nous a conseillé de prendre un passeport car , sinon , les animaux domestiques ne passent pas. La frontière n' est pas loin , effectivement et si nous allons y faire un tour , Maki a donc son passeport ( 12 € quand même ) alors que nous n' en avons pas pour nous...
         Je te tiens au courant et merci encore.
                     Pap
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ARBRE CINQUANTE ANS DANYS P1010752 RETOUCHE


                    Photo prise par Dany , émue sans doute de voir que son arbre ( offert l' année de ses  50 ans ) fait un magnifique effort pour saluer notre départ...
                    A part cela , je suis très heureux de savoir que tu as pu rencontrer un vieil érudit du Quartier Latin tel qu' il en existait des dizaines dans toutes les librairies  avant l' arrivée massive des Pieds-Noirs quand ils ont été chassés d'Algérie en 1962 et qui ne savent pas faire autre chose que vendre des vêtements et qui ont maintenant transformé ce lieu en Shopping Center.... Dans ces librairies oeuvraient souvent des professeurs à le retraite qui ne venaient pas pour l' argent ( car la rentabilité n' était pas le point fort de la chose ) mais qui étaient de bon conseil et exceptionnellement cultivés comme celui que tu as rencontré.
                 Dany me demande également si tu as finalement rencontré Jean-Claude à l' exposition sur le Tibet...
                  L' avocat m' envoie une lettre qui assigne la partie adverse à déposer ses conclusions au plus tard le 3 Décembre pour que le Tribunal puisse statuer . Un gendre de Dominique accepte de le garer chez lui en attendant la vente car il n' est pas question que je le descende sur Tarbes.
              A+
                  Pap
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3e coucou ,
         Décidémént , il est temps que ma génération passe la main et suive , comme à l' armée , les consignes à la lettre et sans discussion. On est en train d 'écouter le Higelin qu 'Alice aime bien qui s' appelle "Paradis Païen".
        On a investi , à Décathlon 2 sonnettes pour les vélos car, sur le chemin appelé joliment "Caminadour" ( le chemin de l' Adour en langue d' Oc ) , on n' a pas le droit d' écraser les piétons qui , eux aussi , ont le droit , c' est un scandale , de l' emprunter et , incroyable , ont la priorité sur nous , les gentils cyclistes.
         Pour l' engrais , il semblerait que ce soit l' Universel qui soit le mieux adapté. Il y a une autre jardinerie à côté de Tarbes, à Aureilhan , qui est surtout pépiniériste , et nous y passerons car , sur le balcon , pour masquer les passants du 1er étage , style Tati rejoignant son studio , on installera un laurier-rose.
            Bises à Ju Huon et encore merci pour la manip.
                 PapCliquez-moi!
On ne se lasse pas de la vue sur les Pyrénées
A+
 PapCliquez-moi!
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           On vient de recevoir le colis que tu nous a envoyé. Je suis évidemment ravi d' avoir  , dans ma bibliothèque , un peu de la sagesse bouddhique dont j' ai bien besoin... Quant à Dany , elle se réjouit d' avance de porter un éléphant sur son T-shirt. Cela devrait impressionner l' adversaire quand elle le croise en vélo...
        Encore merci
                Pap et Mam
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      Un petit mot pour te dire qu' on revient de la piscine restaurée de Tarbes , piscine olympique de 50 m., c' est long...
            PapCliquez-moi!MamCliquez-moi!et Maki , encore sec
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PapCliquez-moi!( ( Reprise du km en bassin de 50 m...)
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Pap , MamCliquez-moi!et MakiCliquez-moi!( qui refuse de se baigner , même avec la fine astuce du coup  du bâton dans la rivière ou dans le lac )
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     Donc , on a été voir le film de Luc Besson. Pour nous , c'est un bon film avec une comédienne exceptionnelle... Pour toi , je ne sais pas...Pour la Birmanie , l' ambiance est vraiment bien rendue avec des militaires dont la stupidité et la cruauté éclatent de façon spectaculaire et très réaliste avec des scènes que Dany a trouvées éprouvantes...
         Le côté " mélo " est un peu pesant , surtout vers la fin mais on a été , dans l' ensemble très ému par l' inouïe tenacité de cette femme et , c'est dit , je vote Aun San Sue Ki aux prochaines élections présidentielles.
        Ta photo prise de l'intérieur d 'un train est prenante bien qu' un peu mystérieuse quant à la nature de la marchandise...Le portrait de ton homme-temple est très émouvant. C' est incroyable comme l' intelligence se lit sur un visage quelle que soit le pays ou la race...
           Bises à tous les deux.
              Demain , Balnea à Loudenvielle
      PapCliquez-moi!MamCliquez-moi!et MakiCliquez-moi!
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             Sophie nous envoie des nouvelles de sa petite famille . Le jeune Ludovic ( 12 ans en 6e ) s' y plaît beaucoup et serait déjà bilingue , ce qui n' est pas encore le cas de Jean-Pierre qui a renoncé...
            Tout va bien ici. Dimanche , c' est la fête de la raquette à neige et on compte bien y participer.Il n' y a pas de neige au lac de Payolle qui est la capitale de la raquette pyrénéenne. La semaine prochaine , ce sera la fête de la raquette à bras ( Les Petits As de 14 à 16 ans ) et j' y participerai aussi mais en spectateur..
                 Bises à tous deux , une autre petite série de photos suit.
     Pap , Mam et MakiCliquez-moi!
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                 Merci pour le gentil mot...J' ai presque  honte de te dire que nous avons retrouvé un temps splendide et qu' il devrait durer encore une semaine. Cet après-midi , on doit recevoir Alice et les enfants qui seront tout bronzés à leur retour du ski. ( Je t' enverrai des photos )
                 Je profite de ce mot pour te transmettre  celles prises par notre voisin , grand voyageur également , qui est parti au Burkina-Faso , à la frontière du Mali , pour une ONG qui , m' a-t -il dit , installe des panneaux solaires et qui a besoin de qqes baroudeurs pour assurer leur  sécurité... Comme le Mali est en pleine explosion à la suite de l' immigration des anciens khadafistes venus de leur frontière Nord pour fuir le nouveau régime ,il faut des gars prêts à tout...
              J' aime bien la photo du motocycliste..
                    Bises à tous deux
                        Pap , Mam et MakiCliquez-moi!dont j' ai raccourci la promenade...
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Claude David se lance dans la littérature..Grand bien lui fasse...Son style est moins révolutionnaire que sa philosophie de l' époque..
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              On revient de notre bureau de vote , Rue Massey , le bureau des gens chics de tarbes , où nous avons accompli notre devoir civique. Cette fois , pas de dispersion !!! Tout droit sur François Hollande !!! ( Plus de Mélanchon , le Chevènement de ce nouveau cru , ni  de Taubira représentée un peu par Eva Joly cette année )...
J' oubliais Maki , en pleine action , la langue pendante sous l' effort

maki sous l'effort RETOUCHE

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          Tu exagères... Il ne te suffisait pas d' être Président de la République française !!! Ton ambition démesurée te conduit à devenir Pape , Commandeur des croyants !!! Je ne serais pas étonné que tu sois le prochain Dalaï Lama ou, qui sait ? , le successeur d' Obama... On dirait que nous avons eu le nez creux , avec ta mère ,en choisissant ce prénom qui ne se démode pas...
             Bravo pour cette nomination , d' autant plus qu' il a l' air pas mal , ce pape..Ma signature est prémonitoire également..
                     Bises
                        PAP ( e )...Cliquez-moi! 
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Ta soeur , épanouie...
           Bises à tous les deux
                 PapCliquez-moi!( qui part au marché puis au golf...La vie de retraité est une galère...)

alicE anniversaire RETOUCHE

Le gentil Gabriel aide sa mère à souffler des bougies qui ,  bien sûr , se réallument indéfiniment...

anniversair alice

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Message du 27 avril 2013

Coucou , les Clisson ,

          Tous ceux qui ont vu Dany à vélo lui ont conseillé vigoureusement d' abandonner ce sport et de se contenter de la marche ( sur terrain plat) et , à la rigueur, d' un peu de ping-pong. Ayant lu de savants ouvrages sur les statistiques des accidents dûs à ce sport et constatant qu' il y avait  moins d' accidents chez les femmes que chez les hommes , les savants en avaient astucieusement déduit qu' elles étaient meilleures pilotes que leurs condisciples masculins...Ils ne connaissaient pas Dany... Malgré mes suppliques répétées , elle s 'élança sur le " Caminadour " qui , comme son nom l' indique , est un chemin de terre parfaitement aménagé qui longe l' Adour sur 17 km .Son attention fut attirée par de jeunes crétins en train de taguer le pilier du pont de la rive gauche. Ce faisant , elle en oublia que , s'il y a un pilier rive gauche , il y en a forcément un sur la rive droite et elle le percuta le violemment ...Fracture du coude gauche , immobilisation 10 jours + 15 jours-trois semaines de rééducation.... La cueillette des champignons et la visite de l' aquarium de La Rochelle sont donc reportées au printemps prochain ( si Dany a arrêté définitivement le vélo , ce qui n' est pas gagné car , comme toute féministe qui se respecte , elle est têtue  commune  une mule ).
          Le madiran 2012 s' annonce somptueux ( ainsi que le jurançon mais c' est plus Pau que Tarbes )

         On m' appelle déjà le Tiger Wood tarbais mais je me demande s' il n' y a pas un peu d' ironie sous-jacente...
              Bises à toute ta tribu

                     Grand-Ben
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Ah ! ...la montagne en hiver..!!! 

04/03/2013

              Sur le plan des photos de paysages , je ne connais rien de plus beau que la montagne en hiver ...Vos photos sont superbes et vous avez l' air en pleine forme ...Bravo pour votre choix de changement d' air...
Les Pyrénées sont superbes aussi en ce moment , je vais essayer de faire aussi qqes photos...
                   Bises à tous les deux
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         Tes photos de la montagne sont absolument magiques...Elles me donnent une envie furieuse de rechausser les skis...J' aurais bien aimé vous voir en train de descendre des pentes vertigineuses avec nuages de neige à l' arrière du dérapage , ce sera pour la prochaine fois...
         En ce qui concerne les photos de la famille de Dany , elle t'  en parlera au téléphone , elle est surtout émue par le sortie d' usine avec sa mère âgée de 17 ans pendant la guerre et Mémé Suzanne à 39 ans !!!
          Demain , c' est au tour de Philippe Leclercq de rejoindre le triste clan des septuagénaires... Il le passe à Paris avec sa soeur et qqes copains d' enfance de Bar/Aube où il a été élevé et où il allait le week-end quand il n' était pas collé... 
                  Bises à Tous deux
                        
                         Pap  Cliquez-moi!MamCliquez-moi! et MakiCliquez-moi!      
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Coucou François et JuHuon , 10 mars 2013
       Bon , d' accord , le portrait n' est pas à mon avantage...Sans les lunettes , je suis moins photogénique mais le principal est ailleurs : C' est la casquette...Vu le temps , je n"ai pas encore reçu de témoignages admiratifs ( car le golf est fermé quand il neige ) mais je ne doute pas d' en avoir bientôt et je vous en ferai part. Elle sera bien efficace aux trous 3 et 5 où , le matin , on a le soleil dans les yeux et la visière me semble avoir la longueur adéquate. De toutes façons , mon prof Clément va avoir une caméra qui fera des vidéos qu' on pourra envoyer par e-mail et vous pourrez admirer la casquette et mon swing...
         Merci à tous les deux pour ce très judicieux cadeau...
                 Bises

anniversaire 10 mars 2013 camera ordi RETOUCHE

                    Pap...Cliquez-moi!( Je n' arrive pas à mettre une casquette sur ce portait un peu caricatural ) 
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Message dany 29 04 2013
je viens juste de recevoir toutes ces belles surprises.
La petite carte avec ce personnage    qui regarde avec étonnement  cette planéte, heureusement entouré d'étoiles et d'une jolie rose.
LE Serre tête a été toute de suite adopté la couleur est dans dans mes préférées.
Quand aux disques quelles merveilleuses idées de nous rapeller cette chanteuse qui a porté la révolution d'Allende je ne les aient pas encore écoutés ton pére fait sa sieste pour le moment.
Je comprends maintenant tes recherches auprés de la trace de Victor avec lequel nous pourrons renouer des liens.
 
Merci pour toutes ces gentilles attentions.
Je t'appelerais demain vers 14 heures.
 
C'est un bel anniversaire
 
Grosses bises à Jun Leon
 
Affectueusement
 
Maman
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Message de dany, mémoire

tu m'as fait  rire    de bon matin j'en ai parlé hier avec Cacile la personne avec qui je vais au cours elle m'a déconseillé aussi

Hier soir Nicole m'a appelé nous avons parlé des vacances ensemble à St Gilles ou nous faisions du camping avec eux et  que Michel allait à la peche aux grenouilles ainsi que nos vacances en Norvége ou avec ton pére nous avions mis notre tente sur une rigole et qu'au matin nous étions innodé

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Einstein a dit :

  «  J’ai peur du jour où la technologie dépassera l’ Humanité….cela engendrera une génération d’idiots «

Ce jour est arrivé, il l’avait prédit …et il a eu raison !!!!

(Un message de l' oncle Paul de Dany ( le mari de Monique , une des 6 filles de Mémé Suzanne )

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           Comme tu le vois sur la photo , la vie de Maki est une litanie de souffrances...Des maîtres tyranniques ,des croquettes bas de gamme et un canapé que toi-même tu as jugé inconfortable...Une vie de galérien...Si tu le peux , avec "photoshop" , tu pourrais peut-être modifier les yeux car , la photo ayant été prise au flash, ils sont beaucoup trop brillants alors qu'ils n' ont pas changé au naturel....( 2 noisettes...)
                Bises à tous les deux
                     PapCliquez-moi!et DanyCliquez-moi!

maki retraité auss------------------------------------------------------------------------------------------------------

message de dany:
Je te transmets en excluvité de photos prises par oncle Paul qui a reçu pour ses 80 ans in scan alors que toute sa vie il a fait des diapos
Je te dis pas ma trés grande émotion de voir pour la 1er fois mes parents cote à cote.
Je t'embrasse bien fort ainsi que Jun Lean
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L' artiste en solo

l'artiste en sole gaby RETOUCHE

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Expostion Manset Bruxelles
           Cette fois , on a effectivement bien pu lire la video de la très belle exposition de Manset. J' aime surtout les tableaux où il montre son grand talent de dessinateur , un peu moins celles où il reste dans une sorte de flou artistique...On ne se refait pas...On  a surtout apprécié votre majestueuse et très élégante apparition à la fin de la video !!! Jolie surprise !!!
           Côté Tarbes , la situation n' est pas aussi brillante. C' est aujourd' hui  la fête des employés du golf ( hôtesses d' accueil, jardiniers...) qui avaient prévu un pique-nique  trou N°9 mais c' est mal parti.
          Dany se rétablit doucement et a encore du mal à tendre le bras.
              Merci donc pour cette video très réussie.
                       Bises à tous les deux
                           Pap , Mam et le toujours jeune MakiCliquez-moi!

francois

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          Pour Maki , nous sommes passés chez la vétérinaire et tu vas être rassuré tout de suite :

                ALKP :    =        95 U/L                       23-      212            normal

                ALT       =         55 U/L                       10-      100            normal

                UREA    =     0,305 g/L                   0,147-  0,567            normal

                CREA    =        8,7 mg/L                     5,0-     18               normal

                GLU       =      1,03   g/L                     0,70-    1,43            normal

   C' est surtout son niveau de Glu qui me rassure...J' avais peur qu' il ne reste collé qqe part sans pouvoir se détacher..

          Donc , tout va bien , 2 médicaments pour l' ALKP et l'ALT , 3 pour l' UREA , la CREA et la GLU et ça va repartir...

                   Bises à tous deux

 Pap , Mam et Cliquez-moi! ravi de son niveau de Glu à 1,03
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carton manset bruxelles2012


      Décidément , il y a des gens comme cela qui ont tous les talents...J' aime bien ce portrait dont le visage est dans l' obscurité et l'oeuvre ( ? ) à la lumière... Tu sais qui il représente  ?
        Merci pour ce carton d' invitation de grande classe...Ce n' est pas à Tarbes qu' on aurait le même...Cliquez-moi!
          Dany sort de sa rééducation qui se passe bien même si , comme toutes les rééducations , ça demande des efforts douloureux..Elle en est à soulever des haltères...Dur-dur...
                 Bises à Ju Heon
                       Pap
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        Depuis ce matin , Dany me rappelle avec insistance que c' est la St François et que je dois absolument témoigner de mon affection pour toi en te souhaitant une bonne fête. Le problèmes est que depuis une dizaine de jours , je suis la fée du logis : courses , vaisselle , cuisine , promenades de Maki visite à l'hôpital pour une nouvelle radio etc...Tout se passe normalement Dany a vu son chirurgien cet après-midi et il est très satisfait. Pas question non plus de manquer un cours de golf ( practice ce matin , 80m. à peu près régulièrement avec le fer 7 , un peu plus avec le bois . Tu auras des vidéos bientôt car le club vient d' acheter une caméra et Clément nous montreras nos défauts et nous  enverra nos performances individuellement...
           Donc , bonne fête à toi et bises à Ju Huon
                     Pap , Mam et Cliquez-moi!qu' on ne présente plus
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Photos prises par le voisin, Yvan Lorenzi , le jour du meeting du golf des tumulus de tarbes

Golf des tumulus RETOUCHE

1papa-golf recadrer RETOUCHE

 

3papa-golf-retoucher RETOUCHE

4bernard-golfissime

 

-Gilbert Laffaille-Le Président et l'Eléphant

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                     Je t' envoie qqes images de mon exploit aéronotique. Lis bien la ligne au-dessus de la signature du pilote : M. Montagnon a voyagé dans les airs à bord de la  Montgolfière Rubis-Vito  en faisant preuve de courage et de sang froid !!! Si tu as du mal à lire , je t' enverrai une photo mieux réussie...
Le pilote , 80 ans ...Il ne nous l' a précisé qu' après le périple en nous disant :" Si je vous avais dit que j' avois 80 ans , vous ne seriez pas monté..."
Un couple qui prend sa retraite au pays après avoir travaillé à Etampes. Le gonflage a duré une bonne  1/2 h.
Dernière prière avant le départ...
Un peu surprise par l' évènement...
C 'est parti... En fait , la camionnette va nous suire comme elle peut d 'en bas sur les petites routes car la montgolfière est absolument tributaire des vents...
 Le village de Tournay , ( qu'on prononce "Tournailles" dans le coin )... Maintenant on cherche un atterrissage qui ne soit ni un pré à vaches  ni un champ de maïs ni une forêt...
L' abbaye de l' Escaladieu
La région des "Baronnies" au pied du Pic de Midi de Bigorre
Au sommet , le château de Mauvoisin
Le plus long reste à faire  : le rangement de la montgolfière et de la nacelle. Je suis descendu en premier. Dany a suivi et la camionnette s' est rangée par un passage de tracteur qui  accède au pré ( il y en a toujours un )
La tradition...Verre de Champagne puis photo avec le pilote...
 
La nacelle avec les brûleurs...On n' est pas grand-chose à 4 dedans... Je crois que tu as participé au cadeau d 'anniversaire ...Merci car  on doit faire ça une fois dans sa vie. C' était un plaisir absolu..
 Bises à tous deux
 PapCliquez-moi!

P1020990

survol de village

dany et pilote monlgofière RETOUCHE

16 juin 2015

Issy-les-Moulineaux, 4 Rue Marceau octobre 1953

     

Coindde l'avenue marceau retouche

    A l’autre bout du parc de versailles, a l’autre bout du monde devrais-je dire, mais si proche. Dans la banlieue rouge, niché entre les usines : l’immeuble solo, tour de babel, au milieu des monstres industriels. Le soir était tombé, les ouvriers rentrés chez eux, les ruelles noires étaient donc vides.
Une fillette arrive du fond de la rue pavée, seul le bruit des pas, rue Marceau, elle marche rapidement, tenant fermement la main d’un jeune garçon, vêtus à l’économie de l’époque, de sortes de gabardines trop large, mais proprement. Elle à le visâge légèrement bouffi, blonde au regard bleu, de ces enfants qui vous touchent, parce que n’ayant rien ne portaient sur eux que l’humanité profonde sortie de je ne sais quelle fleur ou de choux dont la nature avait le secret, le petit est blond tout en rondeur, elle se dirige vers le seul immeuble où âme qui vive, paquebot dans le brouilllard affrontant sa nuit,  dans toute la rue désertée des ouvriers, ce devait être le 1 ou le 2 ?
-Gérard n’ait pas peur tu vois bien qu’il n’y a plus personne

Elle disait ça pour se donner du courage avant de monter quatre à quatre les marche jusqu’au quatrième de cet escalier en colimaçon, laissant loin en bas le plus jeune cousin pleurer, car juste avant de monter elle avait précisé
-Y’a une sorcière qui arrive derrière toi !
c’est vrai cette rue elle est plutôt glauque le soir. Mais l’avantage on est tranquille pour jouer après l’école, au milieu sans personne pour nous embêter, que la grappe d’enfant inouie. L’immeuble était le seul au milieu des usines comme un élément de curiosité, une rareté autour duquel gravitait l'industrie en développement. On pouvait voir, comme de la place de l’étoile, toutes les cours d’usines vue du balcon ou de la fenêtre derrière, on voyait les ouvriers arrivant le matin et sortir par milliers ou millions que dis-je, fantastique image d’un autre âge. En face l’usine VOISIN frères qui fabriquait des avions et des voitures, vraiment très impressionnante avec deux énormes porte en fer d’entrée, d’où l’on voyait les milliers de feux d’artifice de la tôle qu’on coupait, soudait dans un bruit assourdissant. Passer devant pour elle était toujours un mystère inquiétant qui se tramait derrière.

Branduardi, Les enfants de la chienne

Danielle est né le seize avril 1943 dans le quinzième arrondissement de Paris, pas loin de l’Hôpital de Bernard à une année d’intervalle, ce soir là alors que les sirènes hurlaient qui annonçaient aux parisiens d’aller aux abris, les avions survolaient l’Hôpital Boucicaut (Jean-Claude son frère y est né aussi) pour bombarder surtout les usines d’armement d’Issy-Les-Moulineaux et autres usines et les voie ferrées comme la gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges, Choisy-le-Roi qui étaient aux mains des Allemands. Tous aux Abris à l’Hôpital, Geneviève sa maman qui était en plein travail d’accouchement fut descendue à la cave de Boucicaut, on ne pouvait pas allumer l’électricité non plus, l’alerte anti-aérienne disait de rester aux abris, mais à sa naissance Danielle avait le sang empoisonné, il fallu faire dans une ambiance dantesque une transfusion complète de son sang, l’infirmière qui était présente fit ce don, Danielle survécu miraculeusement, plus tard elle revit cette infirmière qui lui sauva la vie dans des conditions très difficiles et la remercia plusieurs fois.
A Maisons-Alfort là où Bernard Habitait, il y avait un obus qui avait traversé le Balcon sans exploser un miracle, mais qui arracha une partie on le voyait encore des années après. D'ailleurs mon grand Père, le père de Dany fut envoyé aux STO, travail obligatoire dans les usines Allemandes, il s’y sauva à pied. La Mère de Bernard du partir à vélo en 1940 pour rejoindre une maison de campagne pendant que les Allemands envahissaient Paris, a ce moment il y avait des bombardements dangereux de l’aviation Allemande sur les routes embouteillées (voir début film les Jeux Interdits, Brigitte Fossey) et il y eut de nombreuses victimes et orphelins, surtout les ponts, à cette même époque le père de Danielle du plonger dans la Loire, pour sauver sa peau au moment ou il était bombardé et détruit.

Combien était-on dans cette appartement ?
le totem de la fratrie Suzanne la grand mère en fait qui avait eu six filles, mais qui héritait des nouveaux petits enfants, cousins, et il y en avait. Elle mériterait son monument de mère pour l’éternité, mère de tant de sourires et de douleurs, mais de courage et d’attentions.
-Bon danielle tu es passée chez l’épicier pour le café, y en a plus.
-Mémé ! jean-claude pourrait le faire je dois préparer le poële et puis maman a dit qu’elle passait me donner un morceau de tissu pour faire ma robe.
-Bon prend le moulin et fais moi avec ce qui reste
-ah celle là geneviève en ce moment elle me donne bien du mal, à l’usine tu sais,
bon c’est dur et en ce moment elle est malade.
-Je trouve que gérard n’est pas en forme, il a pris un coup de froid aujourd’hui ?
-Ses godillots étaient trempés toute l’après midi c’est peut-être pour ça, c’est les flaques d’eau plein les rues. On est passé par derrière corentin-celton en rentrant de l’école, pour voir mon amie, après j’ai pris ton journal du soir au kiosque du métro mairie d’issy, tu sais qu’aujourd’hui il y avait plein de monde devant l’école des pauvres, j’en ai profité pour aller à la pharmacie et acheter de l’Antesit et du bicarbonate starwax comme tu m’as dit.
-sans passer chez la mère bonbon ?
-j’ai pris juste deux chewing-gum gagnant mémé
-Bon allez les enfants j’ai des choses à vous envoyer faire appelle moi jean-claude il doit aller me chercher le café avec ses grandes jambes, et puis le détour est long, parce que je dois rendre au Boucher et c'est impossible et n’oublie pas tes devoirs.
Chaque soir il falllait chercher les boulets pour alimenter le poêle qui chauffait la maison, on allait au coin de la rue et prendre des sacs de charbons de cinq kilos, il servait de cuisinère, chauffe-eau, sèche linge, chauffe fer à repasser et d’autres utilisations, la cafetière était comme vissée tout au long de la journée café sur café.
Gauloise sur gauloise de la courageuse suzanne, émaciée avec un beau visâge racé, les yeux bleus, venant de Lille, mais on imaginait pologne, hongrie les lointains émmigrés, du nom de g’stell (en fait Irlande ou Ecosse, les mêmes émmigrés qui partirent dans le Kentucky aux USA dont on retrouve G stell ou Stell en pagaille).

Son histoire n’était pas commune dans un quartier ouvrier, car elle avait été à l’école jusqu’au collège à Lille ce qui était rare en ce début de siècle, donc elle écrivait bien. Son père qu’elle avait quitté très jeune élaborait des automobiles, avait un garage, et puis plus tard testerait pour Citroen de nouveaux modèles, il s’est tué avec l’une d’entre elle à l’essayage en montagne, voulant impressionner son amante, les laissant seuls à se débrouiller, toujours son goût de la vitesse et du risque. Pourtant avec son frère électricien de génie a réalisé le système électrique et d'éclairage du Musée GREVIN à Paris, très en pointe technologique à l'époque et innovant et lui très bon Mécanicien, ils ont fait  fortune, à l'époque dans leur fameux "Garage de Lille", à ce moment une automobile est le sommet de la technique mécanique et très peu savent fabriquer une voiture de A à Z, et bien tout a été dilapidé mystérieusement après son décès accidentel et surtout sa femme et Suzanne sa fille abandonnée de cette famille très riche. Mais rien ne dura, quand suzanne dut partir pour Paris avec sa mère qui ouvrit alors une petite Mercerie Rue Lecourbe à Paris.

 

GARAGE DE LILLE PUB RETOUCHE

 Le "garage" des G'Stell, construction automobiles

Diapo104RETOUCHE

 Suzanne une enfance Bourgeoise

Diapo107 retouche

 

MEME-SUZANNE PORTRAIT-RECADRAGE-RETOUCHE copie

 portrait de Suzanne G'stell mon arrière grand mère

famille deplanke-g'stellFamille à Lille

suzanne frère-intenet

 Clichy-1909 Suzanne et son frère

six soeursretouche-version blog

Suzanne et ses cinq fille, la première en haut à gauche est Geneviève ma Grand-mère, il manque la sixième monique sur la photo

soeurs g'stell-cholet-1932-Pensionnat Catholique de Jeanne-d'Arc de Cholet avec les quatres soeurs, filles de Suzanne 1932


Où sont les pères de toute cette marmaille de ces six filles ?
Mieux vaut ne pas s’attarder sur la question, plus intéressés par la passion du moment ils n’assuraient pas sur le long terme, laissant comme souvenir un enfant de qui ?
La vie continuait, ce qui pouvait sembler l’horreur, le sourire était présent dans ce petit ilôt de châleur, de bonheur simple du quotidien léger, les attablées étaient grandes et la nourriture simple mais abondante, il fallait faire avec, et on faisait toujours. Aujourd’hui commence la disette de la fin du mois, mais on était seulement le dix, démarraient les repas cafés au lait et biscuits. Les enfants n’étaient pas malheureux de cette situation, ce qui donnait finalement une atmosphère de fête de simplicité. Quand on observait les photos, ils n’avaient pas l’air mal nourris, non on savait qu’ils traversaient comme des anges ce qui auraient pu paraître infernal du point de vue d’un adulte, ainsi sont faits les enfants, avec le miracle de cette sève qui jaillit sans que quiconque puisse freiner, malgré toute opposition de réalité. Et puis les écoles d'après guerre fourmillaient de ce genre de minois, tantôt frôlant le sirop de la rue, d'autres s'en sortait mieux la vie se construisait comme par légo, pièce par pièce, pavé jaune ou rouge. D'ailleurs Mémé menacait le turbulant Gérard avec des "Tu finiras sur l'Echaffaud", il fut dans la marine, et par son intelligence, sa curiosité à se sortir de là, quitter la misère, il entamait des études de Médecine réussies. Elle doit être fier quelque part, bien qu'elle ne fut trop croyante, plutôt anarchiste, mais respectant les règles de bienséance, afin de préserver une certaine dignité à tous ces marmots gentils, batptême, patronage pour Gérard, où il fit la rencontre de sa futur femme, dans ces colos pour aider des jeunes comme lui hier. Il sut donner la main à ses frères , bon chrétien qui le conduit sans doute à mieux aider en soignant, et peut-être dans sa mémoire, les "riches heures", de douleurs enfouies. Mémé "je t'achèterai une maison quand je serai riche", la pauvre n'avait besoin que de sa petit bicoque à Brioude et puis elle savait qu'il l'aimait alors. En fait elle l'était, éliminée de plusieurs héritages sa famille Huppée de Lille était super riches, ses cousins vivaient dans le luxe avec Vison, Rolls et Château, il y eut encore un concours de circonstance qui empêcha Jean-claude le frère de Dany d'être le seul héritier d'une fortune en milliards de francs (montant de l'impôt de succession de son mari, la tante paya Un Milliard), c'est une dispute entre elle et Suzanne, nul ne sait où est cet argent. Quand Jean-claude allait voir cette tante tous les Jeudi, elle lui donnait au hasard de l'argent pour qu'il revienne de sa superbe maison de Clichy avec chauffeur et Rolls, mais il revenait plus discrètement par le métro tient pour ton transport disait elle, c'était 100 francs, alors que le prix d'un ticket était 50 centimes, un peu comme Bétancourt elle n'avait aucune idée, le salaire moyen était de 4OO francs par mois, elle avait un coffre plein de billets. Il passait à l'épicerie où elle avait déposé une telle somme qu'elle avait un compte illimité à l'année."vous mettrez sur le compte de.."il rentrait à Meudon avec ses gâteaux et bonbons, tout ce qu'il ne pouvait jamais avoir son père (mon grand-père) était ouvrier qualifié à Boulogne-Billancourt Renault, quel grand écart.

Dans le genre il y avait le Compositeur de musique Electroniques Jean-Michel JARRE enfant qui vivait aussi à la même époque dans un deux pièces d’Issy-Les-Moulineaux avec sa mère devenue femme seule qui gagnait de l’argent en reprisant des vêtements, et réparation chez elle, après que le Maitre Compositeur Maurice JARRE soit parti à Hollywood avec une amante où il vivait comme un Prince de Los-Angelès, Jean-Michel le vit décerné son Oscar sous les feux de la rampe après son « Lawrence d’Arabie ».. à la télévision, jamais il ne l’appela, alors qu’il était fier de son père mais en même temps délaissé avec sa mère dans le dénuement total, probablement aussi à la même école Elémentaire, Place Voltaire des Garçons avec Gérard ou Pierrot, Joël, même génération 1948, il en souffrit toute sa vie.

monique mobyletteRETOUCHE REDUX

Tante Jacqueline, une des six filles de Suzanne et la Mobylette à Brioude

Ce havre de paix de Brioude, elle y emmenait son chat prenait le train, et restait dans le Jardin, ne bougeait plus de là, tantôt Françoise l'accompagnait, elles passaient du temps ensemble, plus tard ce fût la sacré Moto ou Mobylette et la sillonnait la région experte en moto plus tard.

mémé-françoise1964 briouderetouche

Mémé Suzanne à Brioude son chat et Françoise fille de Monique

Elle se rendait souvent bien des années après à fond les manettes, sacré pilote, sur les routes de Paris à Nemours rendre visite à sa tante ma grand mère Geneviève g'stell qui était particulièrement habile de ses mains, et travailla au CNES (MATRA) de l'époque pour polir les Quartz qui servaient aux premiers satellites.

SUZANNE GENEVIEVE SORTIE USINE 1940 copie

 Sortie de l'Usine, Suzanne mère de Geneviève mère de dany, 194O, Issy

terrain aviation capture 2 retoucheL'appartement de la rue Marceau au milieu de la forêt d'Usines Géantes, en bout de rue le seul immeuble

FenwickRETOUCHE REDUX

Le FENWICK révolutionna le monde ouvrier, SIMCA, Henri qui ne finit plus de la photographier, il remplacera les bras et le dos, un évènement peu considéré mais Historique pour les Manoeuvres

Elvis presley et Nancy Sinatra : Ain't nothing like a song

https://www.youtube.com/watch?v=zmlx8JiIYFs

issy tour eiffel030retoucheoncle Henri et sa fratrie, Balade sur le terrain d'aviation d'Issy-les-Moulineaux avec canotiers, derrière la rue Marceau

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